Vous qui savez ce qu’est l’amour : visite de guidée des Noces de Figaro au prisme de la vie d’une jeune chanteuse

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Chanteuse et danseuse, Romie Estèves a créé Vous qui savez ce qu’est l’amour, un spectacle sur Les Noces de Figaro de Mozart, pour offrir une visite guidée très personnelle à « une vision kaléidoscopique » de cet opéra. À partir de l’air de Chérubin dont les premiers mots servent le titre de son onewomanshow, elle réussit à raconter en 1 h 40, avec une drôlerie assumée, l’histoire de tous les personnages qui gravitent autour de Figaro.

« Voi che sapete che cosa è amor » chante Chérubin dans son célèbre air de l’opéra de Mozart. Tout en suivant l’intrigue des Noces, Romie Estèves, chanteuse, comédienne et danseuse, parle, mime, danse et chante les hauts et les bas des chanteurs lyriques. Elle joue chaque personnage tour à tour, mais aussi son propre rôle de chanteuse qui joue son rôle. Et parfois, la frontière est si mince qu’on ne sait plus qui joue qui… Car pour elle, cet opéra « parle de la confrontation de tout un chacun avec le réel, avec les autres et avec ses propres désirs, il interroge l’injustice sociale entre les classes et entre les genres, la légitimité à aimer, à décider pour soi et pour les autres, et surtout le pouvoir de l’amour »

Sir James MacMillan prend la baguette à Koekelberg devant un public aux anges

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Trônant souverainement aux abords de Bruxelles, la basilique de Koekelberg dut avoir bien du mal, ce 22 novembre, à réprimer un sentiment d’orgueil. Et si elle y parvint, c’est sans doute parce que l’homme auquel elle ouvrait ses portes, l’un des compositeurs les plus en vue du moment, fait lui-même peu de cas des trompettes de la renommée. 

De trompettes, il fut pourtant question ce soir-là. Sir James MacMillan venait, en effet, y diriger Seven Angels, une fresque sonore évoquant le Jugement Dernier, flanquée de son Miserere et de celui d’Allegri. Une soirée placée sous le signe de l’égarement et de la contrition, mais aussi de la Cité Céleste et du Salut. Ou, si l’on préfère, du frisson, de l’émotion, de la majesté et de la consolation. 

Sous la conduite du compositeur écossais, le Vlaams Radiokoor et les Solistes du Brussels Philharmonic nous ont offert une heure et quart de magie sonore et visuelle. Un Office des Ténèbres d’un genre nouveau.

Un salon français à Dijon

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A moins de trente ans, le violoncelle de Yan Levionnois a glané toutes les récompenses, avec un extraordinaire palmarès. Le discret chef du pupitre des Dissonances se confond avec le brillant soliste que nous écoutons ce soir. Au piano, Guillaume Bellom, le talentueux bisontin qui a pris son envol. Chacun conduit, séparément, une carrière des plus prometteuses. Après avoir enregistré un récital de sonates romantiques (Schubert, Mendelssohn, Strauss) justement salué par la critique en 2017, ils nous offrent maintenant un récital de sonates françaises. Entre celles, bien connues, de Debussy et de Poulenc, nous découvrons l’exquise Pièce op.39 de Chausson et la trop rare Première Sonate de Fauré.

Portrait d'Andris Nelsons en jeune démiurge 

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Pyotr Ilyich Tchaikovsky (1840-1893) : Symphonies n°4-6, Manfred Symphonie, Francesca da Rimini, Ouverture Hamlet, Roméo et Juliette, Marche slave ; Richard Strauss (1864-1949) : Eine Alpensinfonie, Salomé : danse des sept voiles, Also Sprach Zarathustra, Don Juan, Till Eulenspiegel’s lustige Streiche, Der Rosenkavalier (suite), Ein Heldenleben : Igor Stravinsky (1882-1971) : L’Oiseau de feu, Symphonie de Psaumes ; Dmitry Shostakovich (1906-1975) : Symphonie n°7 “Leningrad”. City of Birmingham Symphony Orchestra, Andris Nelsons. 2008-2013-9 CD Orfeo. C 987 199.

Le Quatuor de clarinettes Vendôme pour du contemporain français

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Nicolas Bacri (1961) : Sonata a quattro ; Karol Beffa (1973) : Feux d’artifice (Fireworks) ; Thierry Escaich (1965) : Ground IV (Passacaille IV) ; Guillaume Connesson (1970) : Prelude and Funk ; Bruno Mantovani (1974) : Face à Face. Quatuor de clarinettes « Quatuor Vendôme » : Franck Amet, Nicolas Baldeyrou, Alexandre Chabod, Julien Chabod. 2011 (piste 1 enregistrée en 2016) - livret en français et en anglais - 52’36 - Klarthe Records - KLA046.

International Classical Music Awards 2020 : la Belgique en force !

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Le jury des International Classical Music Awards (ICMA) a nominé 390 parutions

La liste des nominations aux ICMA 2020 est désormais publiée. Pour les prix 2020, le Jury des International Classical Music Awards (ICMA) a sélectionné 390 productions audio et vidéo (contre 319 en 2019) de 130 labels (107 en 2019).

Avec 20 nominations, le label Alpha, filiale du groupe belge Outhere arrive en tête, suivi de Deutsche Grammophon et Naxos (17 nominations), d’Harmonia Mundi (15) et BIS (12).

Parmi les 19 pays cités, le leader est L'Allemagne (124 nominations), suivie par la Belgique (43), la France (40) et le Royaume-Uni (39). Les finalistes seront connus d'ici le 16 décembre, et  les Lauréats des International Classical Music Awards seront publiés le 21 janvier 2020.

La Cérémonie de remise des prix et le concert de Gala auront lieu au Teatro de la Maestranza à Séville, en Espagne, le 30 avril 2020, avec la Real Orquesta Sinfónica de Sevilla sous la direction de John Axelrod.

Les International Classical Music Awards sont un jury indépendant  de 19 médias internationaux. Crescendo Magazine est membre fondateur du Jury des ICMA, membre du Bureau et Vice-Président.

ICMA 2020 liste des nominés par catégorie

ICMA 2020 liste des nominés par label

Les Études de Ligeti en poche 

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Jean-François BoukobzaGyörgy Ligeti : Études pour piano, Genève, Contrechamps Poche, ISBN 978-2-940068-58-6

Les éditions genevoises Contrechamps lancent une collection de poche centrée sur des chefs d’oeuvres de la musique de la seconde moitié du XXe siècle qui s’imposent déjà comme des classiques. En attendant Nono, Boulez, Grisey, Berio, Messiaen ou Stockhausen, le premier titre est dédié aux Études de Ligeti.