Scènes et Studios

Que se passe-t-il sur les scènes d’Europe ? A l’opéra, au concert, les conférences, les initiatives nouvelles.

Un autre concert de nouvel an

par
Poschner

Markus Poschner, nouveau chef permanent du Bruckner Orchestra Linz

Dans le monde de la musique, qui dit 1er janvier, dit concert de nouvel an. C'est vrai en Autriche, mais pas uniquement à Vienne...
Le Bruckner Orchester Linz (BOL) est lui aussi coutumier des concerts de nouvel an.

A l’Opéra Bastille, un ‘Don Quichotte’ époustouflant 

par
Don-Quichotte

Mathias Heymann et Ludmila Pagliero
© Svetlana Loboff / OnP

Pour célébrer dignement les fêtes de fin d’année, le Ballet de l’Opéra de Paris reprend ‘Don Quichotte’ de Ludwig Minkus dans la chorégraphie de Rudolf Nureyev : s’appuyant sur la conception originale réalisée en 1869 par Marius Petipa puis révisée par Alexander Gorski et Pyotr Gusev, le danseur étoile avait élaboré, en 1966, une première version pour la Staatsoper de Vienne ; puis, quinze ans plus tard, il l’avait remaniée complètement pour la troupe de l’Opéra qui l’avait créée triomphalement au Palais Garnier le 6 mars 1981 dans les décors et costumes de Nicholas Georgiadis ; en 2002, avait été conçue une nouvelle production scénique qui bénéficiait des décors d’Alexandre Beliaev, des costumes d’Elena Rivkina et des éclairages de Philippe Albaric et qui est reprise actuellement à l’Opéra Bastille.

Un ‘Chanteur de Mexico’ qui vous séduit ! 

par
Chanteur-Mexico

Le chanteur de Mexico -
Photo : Alan Humerose

« Mexico ! Mex-iiiii-co ! » C’est ce que je fredonnais, bambin de trois ans sur les genoux de ma grand-mère devant le poste de radio sacro-saint où l’on suivait la messe du dimanche et où, bouche bée, l’on écoutait Mado Robin chantant l’air des clochettes de ‘Lakmé’. Et le ’grito’, cette poussée jusqu’à la voix de tête, émis par Luis Mariano me donnait la sensation d’avoir autant de valeur que les contre-notes de la soprano française !

A Genève, un ’Baron Tzigane’ en déroute !

par
BAron Tzigane

© GTG Carole Parodi

Pour les fêtes de fin d’année, le Grand-Théâtre de Genève présente à l’Opéra des Nations un ouvrage peu joué de Johann Strauss jr, ‘Der Zigeunerbaron’. Comme pour nombre de ses opérettes, l’intrigue est enchevêtrée ; songeons simplement à ‘Die Fledermaus’ dont la plupart des spectateurs sont incapables de justifier le titre. Ici, elle frise l’incompréhensible avec ce Sandor Barinkay, devenu baron des tziganes, en quête du trésor hérité de ses aëux ; et ce legs sera concrétisé par… la femme dont il est épris, la bohémienne Saffi, qu’il finira par épouser.

"Dixit" selon Maurice Béjart

par
Béjart

© Lauren Pasche

Sur un large écran qui occupe le fond de scène, un garçon timide observe son père qui préfère se concentrer sur son livre plutôt que partager le repas familial. L’on frappe à la porte… « Va ouvrir, Maurice ! ». La surface de projection s’élève dans les cintres, nous révélant un passage identique que franchit le jeune Berger dit Béjart incarné ici par le danseur Mattia Galiotto qui lui ressemble étrangement.

A la Scala, le triomphe du mythique duo Zakharova-Bolle dans La Dame aux camélias

par

Svetlana Zakharova, Roberto Bolle

A rideau ouvert, le spectateur voit entrer une femme de chambre, triste sous sa cape grise, son bagage à la main ; butant sur une affiche de vente aux enchères, Nanine (car tel est son nom), campée par Monica Vaglietti, s’assied sur un canapé où figure le portrait de sa maîtresse, la belle Marguerite Gautier. Alors qu’un piano égrène quelques bribes de la Troisième Sonate de Chopin, déambulent curieux et acheteurs potentiels du mobilier, dont un gentilhomme sévère, Monsieur Duval. Surgit Armand, son fils, qui, submergé par le désespoir, finit par s’évanouir avant de pouvoir narrer sa propre histoire.

A La Scala, un Andrea Chénier qui flatte l'oeil

par
Andrea-Chénier-©-Brescia-e-AmisanoTeatro-alla-Scala-2017-01

© Brescia e Amisano / Teatro alla Scala

Pour son ouverture de saison, la Scala de Milan propose une nouvelle production d’Andrea Chénier d’Umberto Giordano. Créé en ce même théâtre le 28 mars 1896 par le ténor Giuseppe Borgatti, l’ouvrage y a été affiché vingt fois jusqu’à janvier 1960 où Gianandrea Gavazzeni dirigeait un plateau prestigieux incluant Mario Del Monaco qui alternait avec Franco Corelli, Renata Tebaldi et Ettore Bastianini. Puis durant… cinquante-sept ans, n’y paraîtra qu’une seule mise en scène conçue par Lamberto Puggelli et déjà dirigée par Riccardo Chailly en décembre 1982 (et reprise en juillet 1985).

Ascension - Assomption

par
Evita

"Evita" au Grand Théâtre de Luxembourg © Pamela Raith

Au Grand Théâtre de Luxembourg, c’est devenu une tradition : l’année s’achève sur les fastes d’une comédie musicale aux nombreuses représentations. Une idée bienvenue pour clôturer l’année en une fête du spectacle (très) vivant.
Après « West Side Story », « Kiss me, Kate » ou encore « Mamma Mia », « Evita » est à l’affiche. Un « musical » qui, depuis presque quarante ans – il a été créé en juin 1978 à Londres – multiplie les succès, amplifiés en 1996 par un film avec Madonna et Antonio Banderas. Une de ses chansons l’a inscrit dans toutes les mémoires : « Don’t cry for me, Argentina ».

Dialogues des Carmélites, chef-d'oeuvre de Poulenc

par

Nabil Suliman (Le-Geôlier),Véronique Gens (Madame Lidoine), Angélique Noldus (Soeur Matilde), Mireille Capelle (Mère Jeanne) ©Baus.jpg

Loin des fresques flamboyantes adoptées pour Les Huguenots (2011) ou Hamlet (2012) sur cette même scène de La Monnaie, Olivier Py approche le chef-d'oeuvre de Poulenc avec toute l'épure et la sobriété attendues. Et ce, dès le deuxième tableau du premier acte, lors de l'entrée dans les ordres de Blanche, saisissante. Coproduit par le Théâtre des Champs-Elysées, où ils furent créés en 2013, ces Dialogues des Carmélites impressionnent.