Hervé Niquet : Le Messie de Haendel en état de grâce

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Georg Friedrich HAENDEL (1685-1759) : Le Messie. Sandrine Piau, soprano ; Anthea Pichanik, mezzo-soprano ; Kresimir Spicer, ténor ; Bozidar Smiljanic, baryton-basse. Le Concert Spirituel, chœur et orchestre, direction Hervé Niquet. 2019. Livret en français, en anglais et en allemand. 117 minutes. Un DVD Château de Versailles CVS013.

Coronavirus : #lejourd’après  !

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Les conséquences de la pandémie liée au coronavirus sont naturellement dans toutes les têtes des acteurs des milieux culturels. Si l’on ne peut que souhaiter que les mesures prises par les gouvernements et leur strict respect par des citoyens responsables permettent de sortir du tunnel le plus rapidement possible, les conséquences pour la culture vont être terribles ! 

La mise à l’arrêt des salles de concerts et les nombreuses annulations, à des dates de plus en plus lointaines, y compris dès cet été pour le très cosy Grande Park Opera Festival britannique ou, dans un registre différent, le spectacle pyrotechnique estival du château de Versailles, est une véritable catastrophe économique. Désormais, le spectre de l’annulation plane sur les grands festivals de l’été : Bayreuth vient d’annoncer qu’il prendrait sa décision fin avril. En effet, même si le festival ne commence que fin juillet, les répétitions débutent dès le mois de mai ! A Glyndebourne, Aix-en-Provence ou Salzbourg, le travail commence très tôt également ! On n’ose imaginer l’onde de choc si de telles manifestations sont annulées, entraînant à leur suite d’autres nombreuses annulations ! 

La fermeture des d’opéras et de concerts, ce sont des baisses des recettes et donc des structures en danger de mort ! Si les formations et institutions subsidiées ou bien dotées s’en sortiront, cela entrainera d’autres annulations de productions et donc, par ricochet, de nouvelles conséquences pour toute la filière. Les orchestres et ensembles indépendants font quant à eux face à un danger de mort et on ne peut être qu’émus par le message des musiciens du Mahler Chamber Orchestra et les larmes d’Enrique Thérain, administrateur des Siècles de François-Xavier Roth : avec une forte part d’autofinancement, ces ensembles risquent de disparaître faute de cachets. Face à la situation, certaines institutions vont être tentées par le sauve-qui-peut pour ménager la trésorerie : ainsi, l’invocation par le Metropolitan Opera de New York de la “force majeure” pour ne pas payer les artistes non salariés a fait l’effet d’une bombe atomique ! Que cette maison, richement dotée, agisse de la sorte, cela va sans doute faire boule de neige. 

Jeune talent : le violoncelliste Philipp Schupelius

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Âgé de 16 ans, le violoncelliste allemand Philipp Schupelius est le lauréat du prix « Découverte Jeune Talent » des International Classical Music Awards 2020. Le musicien, qui a grandi à Berlin, étudie actuellement avec Wolfgang-Emmanuel Schmidt à l'Institut Julius Stern de l'Université des Arts de Berlin, l'une des institutions les plus importantes et les plus renommées pour la promotion des jeunes musiciens en Allemagne. À l'occasion des concerts du VP Bank Classic Festival à Bad Ragaz (Suisse), Isabel Roth, Martin Hoffmeister et Remy Franck l’ont rencontré.

Philipp, que signifie pour vous, en tant que jeune musicien, ce prix Découverte Jeune Talent des ICMA ?

C'est un très grand honneur ! Je suis heureux parce que ce prix est si important et si utile pour les jeunes musiciens et parce que je connais la carrière des précédents lauréats. J'attends avec impatience le concert de gala à Séville où je jouerai deux mouvements de l'un de mes concertos préférés, le Concerto d'Elgar, avec l'Orchestre Royal de Séville sous la direction de John Axelrod.

Ton père dit que ta mère et lui ne t'ont jamais forcé à jouer du violoncelle ou à faire de la musique en général. Tu t'es plongé dans le bain et tu donnes l'impression que tu aimes vraiment être sur scène. La musique est-elle un domaine de communication si important pour toi ?

Oui, c'est vrai ! Avant, je ne voyais pas la musique comme un moyen de communication, mais simplement comme quelque chose que j'aime et que j'apprécie. Je n'ai jamais eu de leçon de violoncelle « académique », pleine d'exercices et de gammes, mais j’ai vraiment bénéficié de leçons toujours pleines de musique. La communication se centrait alors essentiellement entre l’instrument et moi, comme si je jouais uniquement pour moi. Cela n’a pas complètement disparu mais, entretemps, j’ai bien sûr développé le sens de la communication avec les autres musiciens et avec le public. Je ne peux pas vraiment dire comment cela fonctionne. Je le fais simplement très, très volontiers. Jouer du violoncelle est la chose la plus importante dans ma vie.

Yolande Uyttenhove, leuzoise, pianiste virtuose, compositrice, conférencière

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En l’an 1925, à 11h30 du matin, naît à Leuze-en-Hainaut une petite fille prénommée Yolande, Irène, Marceline, Léona. Son père, Cyrille Uyttenhove, 25 ans, est né en Flandre à Sint-Maria-Lierde et sa mère, Irène Mortier, 20 ans, à Leuze-en Hainaut. 

Cette enfant, dont l’entourage familial est de grande qualité, cumulera les carrières de pianiste virtuose et de compositrice, d’épouse et mère de famille, de professeur enthousiaste de solfège et de piano, de fondatrice et directrice d’une académie, d’écrivaine et de conférencière polyglotte de haut niveau. 

La famille

Ses Parents

On a toujours tricoté à Leuze. On a la preuve de l’exploitation de la laine au XIIIe siècle et on dispose aussi de papiers, de documents qui datent de l’époque de Charles-Quint, écrit Yolande Lefèbvre, guide-conférencière. 

Leuze était la championne de la fabrication de vêtements tricotés grâce à quelque 150 ateliers de bonneterie dont la dernière fermera en 2004. 

Parmi ces exploitations, parfois familiales, la « Fabrique de bonneterie Vve Emile Dujardin » fondée en 1857, est l’une des plus grandes, à la pointe du progrès en matière de mécanisation, et elle crée en 1872 la Mutuelle des Etablissements Dujardin, une des premières mutuelles de Belgique. C’est là que Cyrille Uyttenhove est employé à un poste élevé. 

Irène Mortier se consacre à sa famille qui compte quatre enfants, Christiane, André et Paulette rejoignant Yolande, leur aînée. On y est bilingue puisque le père est flamand et la mère francophone.

Quand Mozart donne la sérénade

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 Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791) : Marche K. 249 ; Sérénade n° 7 en ré majeur K. 250 ; Une plaisanterie musicale K. 522. Die Kölner Akademie, direction Michael Alexander Willens. 2019. Livret en anglais, en allemand et en français. 85.51. BIS-2394.