Tosca, l'art et l'instinct

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© Elisa Haberer / ONP

Histoire féroce selon Paul Dukas, « spectacle décoratif qui fournit l'occasion de composer une abondante musique » selon Puccini, Tosca, la pièce de Victorien Sardou écrite pour Sarah Bernhardt fut d'abord connue des deux côtés de l'Atlantique grâce à « La Divine ». En ouverture de saison sur le plateau de la Bastille, l'Opéra National de Paris reprend une mise en scène de Pierre Audi dont nous avons déjà eu l'occasion de louer l'efficacité et la fidélité (https://www.crescendo-magazine.be/2014/10/une-tosca-de-reference/).

Hommage à Kurt Masur, l'Homme et le Maestro

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Kurt Masur - A life for music and peace
Le 19 décembre 2015 nous quittait Kurt Masur à l'âge de 88 ans. Il était né à Brieg, aujourd'hui Brzeg, en Haute-Silésie, actuelle Pologne mais alors territoire allemand.
En 2004, Johannes Forner, longtemps dramaturge en chef du Gewandhaus de Leipzig lui consacrait une copieuse apologie aux Editions Actes Sud. Il connaissait intimement Kurt Masur qui, de 1970 à 1996, soit plus d'un quart de siècle, présida aux destinées du prestigieux orchestre du Gewandhaus fondé en 1781 sur les lieux de la halle aux draps, d'où son nom.

Mise en scène éblouissante et de référence

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© Klara Beck

The Turn of the Screw à l'Opéra du Rhin
Magnifique ouverture de saison à l’Opéra National du Rhin (la dernière de Marc Clémeur comme directeur général) avec “The turn of the Screw” (la Tour d’écrou) de Benjamin Britten dans une mise en scène de Robert Carsen et dirigé par Patrick Davin.

Pour recentrer l'attention sur Campra

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André CAMPRA
(1660 - 1744)
Messe de Requiem - De Profundis
S. Haller (soprano), S. Gendrot (soprano), R. Ehlers (altus), B. Haller (ténor), Ph. Niederberger (basse), Ensemble3 vocal et instrumental, dir.: Hans Michael BEUERLE
2016-59' 35''- Textes de présentation en allemand, anglais et français-chanté en latin -  textes inclus - Carus 83.391

Eblouissante diffraction du désir : Eliogabalo au Palais Garnier

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C'est en une « course à l'abîme » éperdue, une diffraction quasi chimique du désir que s'ouvre la saison de l'Opéra National de Paris avec l' Eliogabalo de Francesco Cavalli (1602-1676). Dans la recherche de « l'art total » objectif de l'opéra naissant, Cavalli -dans le sillage de Monteverdi- apporta une fluidité dans l'action dramatique, de sublimes « lamentos », l'intervention de duos, chœurs, ensembles, l'intrication des thèmes personnages et émotions extrêmes que l'on retrouvera dans toute la musique occidentale à venir.

Deux maîtres du trio

par

Antonin DVORAK
(1841-1904)
Trio pour piano n° 3 en fa mineur op. 65–Trio pour piano n° 4 en mi mineur op. 90
Trio Busch
DDD–2016–76’ 15’’–Texte de présentation en français, anglais et allemand–Alpha Classics 238

81wwczcg13l-_sl1200_Dimitri CHOSTAKOVITCH
(1906-1975)
Trio n° 1 en ut mineur op. 8–Trio n° 2 en min mineur op. 67–Sonate pour piano et alto en ut majeur op. 147
Vladimir ASHKENAZY (piano), Zsolt-Tihamer VISONTAY (violon), Mats LIDSTRÖM (violoncelle), Ada MEINICH (alto)
DDD–2016–71’ 47’’–Texte de présentation en anglais, français et allemand–Decca 478 9382

Décidément, Macbeth n'a pas de chance à La Monnaie

par

© Bernd Uhlig

La production de Macbeth (Verdi), mise en scène par Warlikowski en 2010, était désolante, à mes yeux, et cette nouvelle mise en scène d'Olivier Fredj ne m'a pas davantage convaincu. Comment est-ce possible, alors que la pièce de Shakespeare reste l'une des plus extraordinaires qui soient, l'une des plus parlantes aussi, au-delà des siècles ? Je ne comprends pas.

Musicien, ministre et héros

par

Ignacy Jan PADEREWSKI
(1860 - 1941)
24 MELODIES
Anna RADZIEJEWSKA, mezzo-soprano, Karol KOZTOWSKI, ténor, Agnieszka HOSZOWSKA-JABLONSKA, piano
2016-DDD-60'39- présentation en polonais et anglais-textes en polonais, français et anglais-chanté en polonais et français - DUX 1246

Notre dossier Prokofiev (6) : la musique pour piano

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Le jeune lauréat du Prix Rubinstein (Coll. Oleg Prokofiev)

Prokofiev, héritier de Beethoven et de Schubert. Et les premières mesures de la 10e Sonate dont il n’eut le temps d’écrire qu’un peu plus d’une minute de musique sont confondantes tant elles portent en elles le fruit de ce dernier, un thème chanté à la basse suivi d’un second dont le lyrisme restera logé dans le jardin secret de Prokofiev.