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Clôture du Printemps des arts 2024

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Le Festival du Printemps des Arts s'achève par deux concerts de grande qualité. On a le plaisir de retrouver le Quatuor Parisii, à 18h dans le cadre magique de la Salle de Conférences du Musée Océanographique pour un Concert aux bougies (électriques) dans une semi-pénombre renforçant le caractère intimiste des œuvres de Haydn, Alvarado et Mozart. L'acoustique de la salle convient parfaitement aux instruments à cordes.

Le Quatuor Parisii propose en ouverture le Quatuor en si bémol majeur  “Lever du soleil” op.76 n°4 de Joseph Haydn L'interprétation des Parisii est caractérisée par la perfection, une complicité étonnante, pleine d'assurance et d'inventivité. Ils ont une sonorité ample avec des alternances entre chant et élans dramatiques. Le fabuleux adagio est particulièrement poignant.

Pour leur quarantième anniversaire, les Parisii ont commandé un quatuor au jeune compositeur Francisco Alvarado. Le Konsonanzenquartett, un clin d'œil au Quatuor "Les dissonances" de Mozart. Les Parisii alternent les mouvements des deux quatuors et c'est une sublime conversation à travers les siècles. L'oreille est constamment surprise, une expérience très enrichissante.

Le Chant de la terre par François-Xavier Roth et Les siècles

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« Comment arrivera-t-on à diriger cela ? En avez-vous la moindre idée ? Moi pas ! »

François-Xavier Roth est parvenu, sans nul doute, à diriger l’œuvre « Le Chant de la Terre » de Gustav Mahler. Ce dernier, pourtant chef d’orchestre, prétendait qu’il ne saurait comment faire. La connivence entre l’orchestre Les Siècles, leur chef ainsi que des deux artistes lyriques, a permis au public présent au théâtre Raymond Devos de Tourcoing d’embrasser cette œuvre inouïe. 

« Le Chant de la Terre », n’est ni tout à fait une symphonie, ni tout à fait un cycle de lieder. Cette composition n’est pas non plus tout à fait romantique, ni tout à fait moderne. Elle semble atemporelle et inclassable. Les repères complètement évanouis nous amènent à entendre la musique pour elle-même. Ainsi, les timbres, les mélodies de timbres invitent à une sensorialité intense. La pensée et l’analyse nous quittent. Ce voyage auditif parmi les couleurs orchestrales nous emmène dans une quasi-méditation et, quelquefois, dans une totale ivresse auditive. A peine avons-nous apprivoisé un moment, un timbre, une impression, que l’on est emmené ailleurs. Le caractère éphémère et fugace de la musique est comme décuplé. Pour ne rien laisser s’échapper de ces moments fugitifs, l’auditeur se doit d’être pleinement présent. Cependant, ce flux met quelquefois hors de soi dans une sorte d’hypnose ou d’enchantement. Le contraste avec la première partie du concert, « Les Indes Galantes » est saisissant. Rameau, lui, nous laisse le temps d’entendre et de comprendre avec des répétitions de motifs, des formes et structures claires, des rythmes de danse sécurisants. 

Mahler magnifié par Marie-Nicole Lemieux et Andrew Staples

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Pour trois concerts à présenter à Zurich, Berne et Genève, le Service culturel Migros invite l’Orchestre Les Siècles et son chef fondateur, Françoix-Xavier Roth, qui prend la parole pour expliquer que les deux œuvres inscrites au programme, la suite tirée des Indes galantes de Rameau et Das Lied von der Erde de Mahler, sont jouées sur des instruments historiques correspondant à l’époque de leur création.

Ainsi pour Rameau le diapason est judicieusement abaissé à 415 et l’arsenal des cordes (hormis les violoncelles et le clavecin) est condamné à jouer debout en recourant à des instruments baroques français produisant un son rêche pour l’Entrée de la suite d’Hébé et laissant apparaître un manque de fusion des cordes pour la Musette en rondeau. Par contre, les deux Rigaudons et les deux Tambourins ont meilleure allure par la vigueur des accents, alors qu’éclate une tempête annoncée par des timbales menaçantes. Le Rondeau des Sauvages est élaboré à la pointe sèche rendant incisifs les traits de trompettes pour une Chaconne conclusive en apothéose.

Une victoire de la musique à La Monnaie

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A La Monnaie, Die Walküre de Richard Wagner est une « victoire de la musique » grâce à ses interprètes et à la façon dont Alain Altinoglu sublime son orchestre. Romeo Castellucci l’inscrit dans une mise en scène qui culmine en un troisième acte d’une intensité bouleversante.

Cette production de La Walkyrie fait la part très belle aux voix et à l’orchestre. Une réalité d’autant plus remarquable que beaucoup d’entre les spectateurs s’interrogeaient sans doute plutôt sur la façon dont son metteur en scène allait se l’approprier. Ce qui est dorénavant courant dans le monde de l’opéra : on va découvrir La Walkyrie de Castellucci, le Macbeth de Warlikowski, le Cosi fan tutte de Tcherniakov. 

A La Monnaie, le public a profondément vécu la partition de Wagner, dont il est inutile de rappeler combien elle est particulièrement essentielle par ce qu’elle raconte, ce qu’elle dit, ce qu’elle annonce, ce qu’elle évoque, ce qu’elle rappelle, ce qu’elle suggère. Alain Altinoglu, en fin connaisseur de l’œuvre (allez découvrir sur le site de La Monnaie la petite « conférence au piano » qu’il lui a consacrée), en a exalté les splendeurs. Quelle lisibilité dans le propos, quelle expressivité. Et comme il a été compris et suivi par un Orchestre Symphonique de la Monnaie aussi convaincant dans ses déferlements que dans les séquences plus délicates confiées à l’un ou l’autre instrumentiste en solo. Bonheur des voix aussi. Quelle précision dans les longs monologues récapitulatifs, quelle force et quelle intensité émue dans les duos décisifs de l’œuvre. Je pourrais les évoquer tous, mais il en est un qui a bouleversé le public, le dernier, celui qui réunit Wotan et Brünnhilde, le moment de la punition de la fille désobéissante, le moment de la sentence prise à contrecœur, un moment d’amour, d’infinie tendresse, un moment d’adieu. Brünnhilde, c’est Ingela Brimberg, incarnation épanouie de ce merveilleux personnage ; Wotan, c’est Gabor Bretz, prisonnier de ses choix, de ses erreurs, un dieu si humain en fait dans ses contradictions. Quels élans chez le Siegmund de Peter Wedd et la Sieglinde de Nadja Stefanoff. Quelle autorité cruelle implacable chez la Fricka de Marie-Nicole Lemieux. Quelle menace primitive émane du Hunding d’Ante Jerkunica. Quelle fantastique présence des Walkyries - la meilleure sans doute de celles que j’ai vues- : Karen Vermeiren, Tineke Van Ingelgem, Polly Leech, Lotte Verstaen, Katie Lowe, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur, Iris Van Wijnen et Christel Loetzsch.

Marie-Nicole Lemieux et la leçon de chant 

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Hector Berlioz (1803-1869) : Les Nuits d’été, Op.7 ; Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Mélodies persanes Op.26 ; Maurice Ravel (1875-1937) : Shéhérazade, M.41. Marie-Nicole Lemieux contralto ; Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Kazuki Yamada. 2021 et 2022. Livret en français, anglais et allemand. Texte chanté en : français. 70’54. Warner Classics 504197659409. 

Avec cet opéra populaire, en ce lieu-là, l’opéra est populaire : Carmen à Orange

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Quel bonheur de se retrouver une fois encore au milieu des sept mille, oui, vous avez bien lu, sept mille spectateurs des Chorégies d’Orange. 

Chaque année, c’est la même fête, la même effervescence populaire, avec dans les rues, des files de spectateurs qui convergent vers l’extraordinaire Théâtre antique. C’est un public joliment hétérogène -on vient en famille, on vient avec des amis, on vient depuis toujours (et pour certains, c’est manifestement un défi au temps qui passe : « j’y suis encore allé ! »), on vient pour la première fois. 

Pourquoi sont-ils si nombreux, si heureux d’être là ? C’est qu’on leur propose, année après année, des œuvres qui ne cessent de ravir, d’enchanter. Le Wozzeck de la veille à Aix n’y aurait pas sa place. Non, ici, il s’agit d’un opéra aux airs immédiatement reconnaissables (mon voisin de la rangée d’en-dessous se tournait avec un grand sourire vers sa femme au début de chacun d’eux), aux péripéties (mélo)dramatiques ou drolatiques (L’Elixir d’amour de l’été dernier). Oui, à Orange, l’opéra est populaire.

De plus, au programme 2023, Carmen, l’opéra sans doute le plus populaire : plus de 180 productions all over the world cette saison ! Avec évidemment tous les ingrédients nécessaires : cette gitane si éprise de sa liberté, rendant fou d’amour un pauvre garçon qui en deviendra son meurtrier. Des airs qu’on n’oublie pas une fois qu’on les a entendus, une atmosphère espagnolisante plus que typée. 

Carmen encore, me direz-vous. Eh bien oui, parce qu’il y a le bonheur justement de retrouver ses airs dès leur première note ou même de les attendre. Et aussi parce qu’il y a la surprise de découvrir ses nouveaux interprètes.

Ouverture de la saison des concerts du Palais princier

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Comme chaque été, l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo donne une série de concerts de prestige dans la Cour d'Honneur du Palais Princier.  Pour ce premier concert de Gala est présence du Prince Albert II, le programme célébrait  le 100e anniversaire de la disparition du Prince Albert I avec la mise à l’honneur d'œuvres de Camille Saint-Saëns et Jules Massenet, amis du souverain monégasque. Ainsi, deux des œuvres programmées étaient des commandes pour l'inauguration du Musée Océanographique et les autres étaient jouées pour la première fois à Monaco.

Kazuki Yamada excelle dans ce répertoire français romantique et l'orchestre est scintillant. Le concert commence avec l'Ouverture de Fête de Saint-Saëns, qu'on a découverte l'année passée lors d’un concert de l’OPMC. C'est une œuvre de circonstance idéale pour l'occasion.

Le Concerto pour piano de Massenet est un bijou oublié. Les mélomanes exigeants se rappellent que le grand  Aldo Ciccolini l'avait enregistré en studio pour EMI, il y a une quarantaine d'années, avec l'Orchestre de Monte-Carlo sous la direction de Sylvain Cambreling.  Mais l'œuvre  n'avait jamais été jouée sur une scène à Monaco. Au piano, on retrouve Alexandre Kantorow.  Il fait chanter tous les thèmes poétiques, épiques et lyriques du concerto de Massenet avec un toucher magique.Le public lui réserve une ovation et il offre en bis la merveilleuse “Mélodie” tirée d’Orphée et Eurydice de Gluck dans l'arrangement pour piano de Sgambati. 

Deux grandes dames à Monaco: Elisabeth Leonskaja et Marie-Nicole Lemieux

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Le concert dans la série "Grande saison"de l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo du samedi 29 mai devait avoir lieu au Grimaldi Forum et présenter les Carmina Burana de Carl Orff avec le City of Birmingham Symphony Orchestra Chorus, et le Concerto n°3 de  Bartók  avec la pianiste Elisabeth Leonskaja.  Vu l'impossibilité actuelle de faire voyager une chorale depuis le Royaume-Uni, le programme a été modifié et a eu lieu à l'Auditorium Rainier III.

Marie-Nicole Lemieux était l'Artiste en résidence de la saison 2019-2020. Nous la connaissons bien en Belgique où elle a remporté le 1er prix au Concours Reine Elisabeth en 2000 et elle est une invitée régulière des salles de concert. Elle n'a pas pu donner tous les concerts prévus l'année passée. Elle a accepté d'interpréter pour ce concert les splendides Nuits d'été, le chef-d'oeuvre d'Hector Berlioz.

Nous avions admiré Marie-Nicole Lemieux la saison passée en septembre 2019 dans les Sea Pictures d'Edwar Elgar et en janvier 2020 dans les Wesendonck Lieder de Richard Wagner.

Marie-Nicole Lemieux, Wagner sur le rocher

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Marie-Nicole Lemieux est cette année l' "Artiste en résidence" de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Pour le concert d'ouverture de la saison au mois de septembre dernier, elle nous avait séduit dans les Sea Pictures d'Edward Elgar.
Pour le premier concert de 2020, Marie-Nicole Lemieux revient avec les Wesendonck Lieder de Richard Wagner. Superbement entourée, la contralto canadienne a enchanté le public par la rondeur et le moelleux de sa voix de soliste répondant aux splendeurs orchestrales sous la baguette du Maestro Eliahu Inbal.

Marie-Nicole Lemieux : Poésie du voyage

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Schumann, Schubert, Beethoven, Hensel-Mendelssohn, Wolf, Chausson, Fauré, Sévérac, Charpentier, Debussy et Duparc étaient au programme d’un voyage hautement poétique, sublimé par Marie-Nicole Lemieux et Daniel Blumenthal, le vendredi 15 novembre au Théâtre Royal de La Monnaie. Dépassant la simple expression artistique, la voix de la contralto canadienne se laisse conduire par la musicalité des poèmes de Goethe et de Baudelaire. Chaque mot possède une incarnation juste, voire même une propre sémiologie, lorsqu’il est traversé par cet art extrême avec lequel la chanteuse explore les paysages sonores. Chacune des syllabes colore un chant naturel, fluide et sensuel auquel Marie-Nicole Lemieux semble goûter avec un égal plaisir tout au long du récital.

Ouvertures des saisons symphoniques à Monte-Carlo et Nice 

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Dimanche dernier à Monte-Carlo, l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, son directeur musical et artistique Kazuki Yamada et la merveilleuse contralto Marie-Nicole Lemieux -1er Prix du Concours Reine Elisabeth en 2000- ont inauguré leur saison. Marie-Nicole Lemieux est l'artiste en résidence cette année : elle donnera encore deux concerts dans des répertoires très différents. Pour son premier concert, elle a interprété les Sea Pictures d'Edward Elgar avec maestria. Kazuki Yamada avait programmé en ouverture Juventus, une oeuvre de Victor de Sabata, le chef permanent de l’Orchestre de l’Opéra de Monte-Carlo de 1918 à 1930. L’œuvre rappelle les opéras italiens de la même époque. La Symphonie n°3 avec orgue de Saint-Saëns semble être inspirée des poèmes symphoniques de Liszt à qui elle est dédiée. L’effectif orchestral est très important, toutes les parties de l'orchestre sont représentées. Kazuki Yamada excelle dans ce répertoire et il fait briller l'orchestre de tous les feux des pupitres. Une belle introduction de saison alors que l’orchestre part en tournée pour deux semaines à Oman.

Ce jeudi, c’est au tour des voisins de l’Orchestre Philharmonique de Nice d’entamer leur saison de concerts. Le Théâtre de l'Opéra de Nice (1000 places) est comble du Parterre au Paradis. Deux « enfants du pays », la pianiste Hélène Grimaud, née à Aix-en-Provence et le chef Lionel Bringuier, né à Nice, se retrouvent devant un public qui les vénère.

Kent Nagano et l’OSM à Bruxelles

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C’était l’un des événements de la saison bruxelloise : la venue de Kent Nagano et de son Orchestre symphonique de Montréal dans le cadre d’une tournée européenne. Après Paris, le grand chef et ses musiciens posaient leur bagages pour une escale belge prestigieuse et attendue.

Le programme illustrait les facettes de l’art du chef aussi à son aise dans le symphonique que dans le lyrique. En apéritif du concert, Kent Nagano fait honneur à Berlioz avec les trois extraits symphoniques de la Damnation de Faust. Le chef se concentre sur la lisibilité de l’orchestration et l’équilibre des lignes mélodiques. Même la “Marche Hongroise” refuse le spectaculaire et privilégie la force révolutionnaire de l’écriture.

La crème du chant contemporain dans un opéra majeur

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Hector BERLIOZ
(1803 - 1869)
Les Troyens
Marie-Nicole LEMIEUX (Cassandre), Joyce DiDonato (Didon), Michael SPYRES (Enée), Stéphane DEGOUT (Chorèbe), Philippe SLY (Panthée), Nicolas COURJAL (Narbal), Cyrille DUBOIS (Iopas), Mariane CREBASSA (Ascagne), Hanna HIPP (Anna), Stanislas de BARBEYRAC (Hylas, Hélénus), Jean TEITGEN (Mercure, l'Ombre d'Hector), Solistes, Les Choeurs de l'Opéra national du Rhin, Badischer Staatsopernchor, Choeur philharmonique de Strasbourg, Orchestre philharmonique de Strasbourg, dir.: John NELSON
2017- Live - 4CD : 59' 25'' (acte I), 71' 50'' (actes II et III), 53' 11'' (acte IV) et 50' 34'' (acte V), 1 DVD : 85' - Textes de présentation en français, anglais et allemand - Livret en français et en anglais - chanté en français - Erato 0190295762209

Marie-Nicole Lemieux séduit encore et toujours

par

Gioacchino ROSSINI
(1792 - 1868)
Arias et duos tirés de L’Italiana in Algeri, Tancredi, La pietra del paragone, Semiramide, Matilde di Shabran, La gazza ladra, Il barbiere di Siviglia – Duetto buffo di due gatti
Marie-Nicole Lemieux, contralto – Patrizia Ciofi, soprano – Julien Veronèse, basse – Chœur de l’Opéra national de Montpellier Occitanie, Orchestre National de Montpellier Occitanie, dir.: Enrique Mazzola
2017-DDD-79’38-Texte de présentation en anglais, français et allemand-Erato-0190295953263

Le brillant plateau vocal a assuré cette belle exécution en concert

par
Marie-Lemieux © Denis-Rouvre

Marie-Lemieux © Denis-Rouvre

Tancredi de Rossini
Commande de La Fenice et créé en 1813, Tancredi succède à sept petits opéras-comiques, bien accueillis. Voici cette fois le premier grand succès de Rossini, qui le mènera à alterner dorénavant opera seria et opera buffa.
La tragédie de Voltaire (1760), excellente, et pleine de ressorts dramatiques, se base sur un thème pas encore trop rebattu : la fiancée faussement accusée d'infidélité.

La mélodie à son apogée

par

Guillaume Lekeu (1870-1894) : Trois poèmes – Hugo Wolf (1860-1903) : Italienisches liederbuch (extraits) – Gabriel Fauré (1845-1924) : Cinq mélodies de Venise, op. 58 – Serge Rachmaninoff (1873-1943) : Chest romansov op.4 (extraits) – Charles Koechlin (1867-1950) : Cinq mélodies op. 5 (extraits) – Sept rondels op.8 (extraits) – Ernest Chausson (1855-1899) : Chanson perpétuelle opus posthume 37
Marie-Nicole Lemieux (contralto), Quatuor Psophos, Roger Vignoles piano)
2014-DDD-63’-Textes de présentation en français et anglais- Naïve-V5355

Plus d'amour ni de passions en 1984

par

Marie-Nicole Lemieux © Ulrica Arfvidsson

Un Ballo in maschera
Mais quel peut donc bien être le rapport entre l'opéra de Verdi (1859) et 1984, le roman dystopique d'Orwell (1949) ?  Colonnes grises et ternes, costumes numérotés, buste de Big Brother apparaissant sur le rideau, non, nous ne sommes pas au palais royal de Stockholm en 1792, mais dans le monde bureaucratique et étouffant de la société imaginée par l'écrivain britannique.