A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

L'Opinion publique applaudit !

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Jodie Devos et Papuna Tchuradze © Lorraine Wauters - Opéra Royal de Wallonie

Orphée aux enfers
A l'ORW, le spectacle de fin d'année est toujours choisi avec soin. Ces derniers temps, Offenbach a la cote. Après La Grande-Duchesse de Gerolstein puis La Belle Hélène, voici Orphée aux enfers, toujours sous la direction musicale racée de Cyril Englebert, que nous avions aussi admiré dans la rare Manon Lescaut d'Auber.

A Genève, une Bohème des pauvres…

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Un halo de lumière, la neige tombant sur le malheureux Rodolfo qui esquisse un geste d’espoir, c’est la belle image qui sert de frontispice. Des parois de tissu grisâtre conçues par Raimund Orfeo Voigt encadrent le lieu d’action où viendront s’ajouter un poêle, une table, un chevalet et un matelas paillasse ; le plateau tournant amènera ensuite la proue d’un immeuble à étages, illuminé d’ampoules en guirlande, dans lequel s’encastre le Café Momus. Puis les écrans ternes constitueront la Barrière d’Enfer qui, sur la droite, révélera l’intérieur de la gargote.

L'heure des opéras de Rimsky serait-elle venue ?

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Le Coq d'Or. P. Hunka (Tzar Dodon), A. Dolgov (Tzarevich Guidon), K. Shushakov (Tzarevich Afron) © Baus:Munt-Monnaie

Le Coq d'or à La Monnaie
En 1981, la Belgique avait découvert le dernier opéra de Rimsky-Korsakov, à Liège, en version française, avec un éblouissant Jules Bastin en tsar Dodon. Revoici ce chef-d'oeuvre, en russe cette fois. Si la mise en scène de l'époque (Laco Adamik) soulignait l'imparable côté comique du livret, Laurent Pelly prend la chose beaucoup plus au sérieux.

A la Scala, la découverte de la version originale de Madame Butterfly

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Pour son ouverture de saison, la Scala de Milan décide de présenter la toute première mouture d’une Butterfly en deux actes qui connut un fiasco total lors de sa création sur cette même scène le 17 février 1904 sous la direction de Cleofonte Campanini avec Rosina Storchio dans le rôle-titre. La seconde version (en trois actes) donnée à Brescia trois mois plus tard, le 28 mai 1904, obtint un triomphe ; et dès ce moment-là, Giacomo Puccini reprit son ouvrage

La malédiction des Atrides frappe à Garnier

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Véronique Gens dans le rôle-titre d'Iphigénie en Tauride et Thomas Johannes Mayer (Thoas) © Guergana Damianova / OnP

Depuis 2006 le metteur en scène polonais Warlikowski aurait revu sa mise en scène située dans un hospice de vieilles femmes... en supprimant les déambulateurs. Peut-être - mais le propos reste identique : utiliser l’œuvre pour assouvir ses névroses personnelles (certainement dignes d'intérêt, au demeurant).

Le tout dernier Don Juan, ce héros

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Veronica Cangemi et Mario Cassi © Lorraine Wauters

Après le très inconnu Stradella de César Franck qui inaugurait le retour de l'Opéra Royal de Wallonie en ses murs après travaux, Jaco Van Dormael, cinéaste de son état, a mis en scène Don Giovanni, dont Wagner affirmait que c'était "l'opéra des opéras". Les décors de Vincent Lemaire sont criants de vérité et les lumières de Nicolas Olivier les mettent bien en valeur.

Equilibre parfait entre la mise en scène, la musique et… le propos du livret

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Dernier opéra de Richard Strauss, Capriccio a été créé en 1942. Même si Die Liebe der Danae ne fut représenté  qu'après la mort du compositeur, celui-ci l’avait composé avant, de sorte que Capriccio peut vraiment passer pour son testament lyrique. Avec ces opéras, Strauss disait adieu aux deux passions, qui l'ont poursuivi sa vie durant : l'Antiquité et le XVIIIème siècle.