Scènes et Studios

Que se passe-t-il sur les scènes d’Europe ? A l’opéra, au concert, les conférences, les initiatives nouvelles.

Triste Carmen !

par
Carmen

© Vincent Pontet

Pour célébrer l'une des plus populaires des œuvres française -à l'heure où les Français eux-mêmes semblent ne plus savoir très bien de quoi est faite leur culture- la reprise de la mise en scène de Calixto Bieito s'imposait-elle ? Que le metteur en scène soit hanté par la violence de ses origines -né à Miranda de Ebro, haut lieu de la répression franquiste et formé dans la Catalogne opprimée par ce même pouvoir- ne justifie pas pour autant le traitement dégradant infligé à cette malheureuse « Carmen ».

Dans La Bohème de Lausanne, un ténor à suivre !

par
La Bohème

© M. Vanappelghem

Pour la troisième fois en l’espace de quatorze ans, l’Opéra de Lausanne reprend la production de La Bohème que Claude Stratz avait conçue en juin 2003. Pour les décors, Ezio Toffolutti jouait la carte de la sobriété en constituant, pour les premier et dernier actes, une mansarde sous baie vitrée totalement dépouillée à laquelle donne accès une trappe. Puis quelques panneaux de guingois suffisent à suggérer un quartier populeux où, côté cour, se profile la terrasse illuminée du Café Momus ; et, sous le silence de la neige, ces mêmes éléments amovibles se retourneront pour évoquer la lisière d’un bois jouxtant la gargote et la barrière d’Enfer qui fait office de douane.

« Trompe-la-mort » envoûte l'Opéra de Paris

par

Le compositeur italien Luca Francesconi déjà connu par de nombreuses œuvres dont l'opéra « Quartett », a choisi d'écrire lui même son livret à partir de « La Comédie humaine de Balzac » -plus précisément des « Illusions perdues »- où le personnage pivot de Vautrin, alias Trompe-la-mort (car bagnard évadé), alias Jacques Collin, alias l'abbé Carlos Herrera relie les protagonistes. Dans une calèche, le faux abbé -ému par la beauté d'un jeune compagnon de voyage désespéré et ruiné (Lucien de Rubembré)- le détourne du suicide et lui propose un pacte faustien : la splendeur sociale en échange d'une obéissance totale.

Une vision de l'opéra de Janacek sans animaux : pourquoi pas ?

par

Vincent Le Texier (Harasta), Lenneke Ruiten (Foxie) © B. Uhlig

La Petite Renarde rusée de Leos Janacek
Venant du monde de la mode, l'artiste belge Christophe Coppens réalise sa première mise en scène d'opéra avec cette oeuvre populaire de Janacek. Coup d'essai, coup de maître ? Sans doute. Tout d'abord, il met à profit l'exceptionnelle largeur de la scène du "Palais de la Monnaie" : de 15 mètres, il l'élargit à 30 ! Il divise cet espace énorme en trois : côté cour un vrai café avec comptoir et tables, côté jardin bureau du garde-chasse/agent de sécurité avec ordinateurs et caméras de surveillance, et au milieu, une sorte de salle polyvalente, surveillée par un grand renard inquisiteur, et qui servira à abriter les événements de la forêt.

La Bontà in trionfo : Joyce DiDonato 

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"La Bontà in trionfo", telle est la seconde partie du titre de La Cenerentola de Rossini. Et c’est aussi l’impression que nous procure Joyce DiDonato qui en a été l’une des interprètes majeures de notre époque. Vendredi 17 mars, à l’Opéra des Nations, elle a accepté l’invitation du Cercle du Grand-Théâtre de Genève qui fête ses trente ans d’existence en donnant un concert de gala avec l’Orchestre de Chambre de Genève dirigé par le chef viennois Sascha Goetzel.

Leif Ove Andsnes, un artiste complet 

par

© Özgür Albayrak

Pour sa série ‘Les Grands Interprètes’, l’Agence de concerts Caecilia convie régulièrement de grands solistes et de petites formations. Ce fut le cas le vendredi 10 mars dernier avec le Norwegian Chamber Orchestra dialoguant avec le pianiste Leif Ove Andsnes. Sans pupitre, jouant par coeur, l’ensemble propose d’abord la Suite Holberg op.40 d’Edvard Grieg.

Rencontres Internationales des Cuivres 2017

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Les 29, 30 et 31 mars prochains, l’Institut Supérieur de Musique et de Pédagogie (IMEP) accueillera les Rencontres Internationales des Cuivres. Organisées par Antoine Acquisto, professeur de l’Institut et trompettiste soliste à l’Opéra Royal de Wallonie, elles ont lieu tous les 5 ans à Namur : c’est l’occasion d’accueillir dans notre pays les plus grands solistes et pédagogues du moment pour une série de concerts, de master-classes et de workshops, ainsi qu’un grand concours international.

Quel interprète de Britten que Charles Dutoit ! 

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A quatre-vingts ans révolus, Charles Dutoit poursuit une inlassable activité en tant que directeur artistique et chef principal du London Royal Philharmonic Orchestra ; au cours de ces dernières saisons, on l’a vu régulièrement au Septembre Musical de Montreux et à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande. Pour sa venue à Genève en ce mois de mars, il choisit une oeuvre d’envergure, le War Requiem de Benjamin Britten, rarement donnée sous nos latitudes.

L’Orchestre du Théâtre Bolchoi en technicolor

par

Avec l’aide de plusieurs sponsors, l’Agence Caecilia fait venir à Genève l’Orchestre du Théâtre Bolchoi de Moscou sous la conduite de son directeur artistique et musical, Tugan Sokhiev. L’on connaît bien son nom en Europe puisque, jusqu’à l’année dernière, il a occupé le même poste auprès du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin et que, depuis treize saisons, il est à la tête de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse.

Monologue intérieur sur musique de Janacek

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Le Journal d'un disparu
Le Klarafestival se donne pour mission  « d’aborder des thèmes de société pertinents et actuels » et met la migration et le déplacement, l’exil et l’identité au centre du programme de l’édition 2017, sous le titre de Home sweet home. Le festival veut aussi mettre en valeur les productions de théâtre musical belge et présente cette année, en collaboration avec le Kaaitheater, Muziektheater Transparant et la Monnaie The diary of one who disappeared, une nouvelle production de Ivo van Hove basée sur le cycle de lieder éponyme de Leos Janacek.