A L’Opéra

Sur les scènes d’opéra un peu partout en Europe.

A Londres, un répertoire italien vocalement choyé

par
Semiramide

Alex Esposito (Assur), Joyce DiDonato (Semiramide), Daniela Barcellona (Arsace) © Wilfried Hösl

Semiramide, Cavalleria Rusticana, Pagliaci
Bien que j’aie assisté à la 79e représentation de Semiramide au Royal Opera House, le “melodrama tragico” de Rossini sur un livret de Gaetano Rossi d’après Sémiramis de Voltaire n’avait plus été à l’affiche depuis 120 ans !
C’est en coproduction avec l’opéra de Munich que Covent Garden présentait cette nouvelle production dans une mise en scène de David Alden (décors Paul Steinberg, costumes Buki Shiff, lumières Michael Bauer), dirigée par son directeur musical, Antonio Pappano.

Les Prima Donnas de l'Opéra de Vienne

par

Jendrik Springer et Krassimira Stoyanova

Pour quatre représentations le Staatsoper de Vienne à repris la production de « Adriana Lecouvreur » l’opéra de Francesco Cilea (créé au Teatro Lirico de Milan en 1902) basé sur le personnage de Adrienne Lecouvreur, la grande actrice de la Comédie-Française du 18ième siècle. « Adriana Lecouvreur » reçut sa première viennoise en 1969 au Volksoper et entra seulement au répertoire du Staatsoper en 2014 dans la production de David McVicar, (créée au Covent Garden de Londres en 2010). Le point de mire était bien sûr le début viennois de Anna Netrebko dans le rôle- titre qu’elle avait abordé seulement pour la première fois quelques mois auparavant au Mariinsky de Saint-Petersbourg.

Un chef-d'oeuvre du Grand Opéra Français

par

© Lorraine Wauters

La Favorite de Gaetano Donizetti
Dans un avenir incertain,  après la destruction de la nature, une secte dirige le monde en cultivant des vestiges du passé dans des bocaux, conservés à l'intérieur d'un gigantesque tableau périodique. Les hommes sont séparés des femmes : privées de tous droits, elles élèvent une génération de soldats. Tout cela est bien joli, mais où est le rapport avec le livret de Scribe et consorts pour ce grand opéra de Donizetti, créé à Paris en 1840 ?

Bonnes gens, tous à Lausanne pour AMAHL !  

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La plupart des théâtres lyriques d’aujourd’hui affichent un souverain mépris à l’égard de la production de Giancarlo Menotti. Mais depuis le début de son mandat à la tête de l’Opéra de Lausanne, Eric Vigié a présenté sa propre mise en scène d’Amelia al ballo et de The Telephone ; et aujourd’hui, il récidive en affichant en une judicieuse traduction française Amahl and the Night Visitors (Amahl et les Visiteurs du soir), une commande de la NBC diffusée par la télévision le 24 décembre 1951 sous la direction musicale d’un Thomas Schippers âgé de vingt-et-un ans.

Un Offenbach à découvrir, Fantasio !

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En coproduction avec l’Opéra-Comique qui l’avait affiché sur la scène du Châtelet en février 2017, le Grand-Théâtre de Genève présente à l’Opéra des Nations un fascinant ouvrage de Jacques Offenbach encore méconnu, Fantasio. Le sujet de cet opéra-comique en trois actes est librement inspiré de la pièce du même nom d’Alfred de Musset dont son frère, Paul, avait plus ou moins adroitement tiré un livret.

A Wexford, le sort d'une femme dans l'opéra italien

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Anne Sophie Duprels dans "Risurrezione" de Alfano © Clive Barda

Lors de sa 66e saison (19 octobre-5 novembre) le Wexford Festival Opera a de nouveau donné l’occasion de découvrir un répertoire peu populaire, souvent négligé mais pas moins intéressant. A l’affiche cette année « Medea » de Luigi Cherubini, « Margherita » de Jacopo Foroni et « Risurrezione » de Franco Alfano.

L'opera seria peut se révéler passionnant

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Lucio Silla

Jeremy Ovenden, Lenneke Ruiten © BUhlig

L'opera seria reste éprouvant pour nos sensibilités du XXIe siècle. Cette avalanche quasi ininterrompue de récitatifs et d'arias a de quoi éreinter le plus bienveillant des mélomanes, même si elle est signée Haendel ou Vivaldi. Le jeune Mozart livre, en 1772, à 16 ans, ce Lucio Silla, oeuvre charnière, qui se situe entre son premier essai du genre, Mitridate, et La Finta Giardiniera, parfaite réussite dans l'opera buffa.

Osmose verdienne sur lit de cendre

par

Comprenne qui pourra ! On nous explique que le Grand opéra français genre auquel appartient ce  Don Carlos « doit » comporter cinq actes, une scène de foule, des faits historiques et un ballet - conditions auxquelles s'est conformé Verdi. Par souci d'authenticité, on restitue ici les coupures pratiquées par l'auteur. Fort bien. Mais, en revanche, voilà le ballet banni ! Et pourquoi ? Parce que « d'un point de vue dramaturgique sa présence n'aurait aucun sens » écrit Philippe Jordan dans le livret de présentation.

Le brillant plateau vocal a réussi à masquer l'insignifiance de la mise en scène

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Norma

© Lorraine Wauters

La Norma de Bellini (1831) est un opéra superbe, tant par l'apogée du bel canto qu'il représente dans l'histoire de la musique, que par la tragédie exprimée à travers le livret admirable de Felice Romani. Même si l'oeuvre s'inscrit pleinement dans la trajectoire romantique du compositeur, elle descend aussi, seule dans la production bellinienne, de la tradition néoclassique de Gluck, incarnée en Italie par Spontini, Cherubini, ou Mayr.