Pour Satie, Mardirossian convie ses Gymnopédistes

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Satie et les Gymnopédistes. Erik Satie (1866-1925), Dominique Lawalrée (1954-2019) ; Denis Fargeat (1967-) ; Gavin Bryars (1943-) ; Sebastian Gandera (1963-) ; Willy Dortu (1902-1982) ; Claire Vallier (1979-) ; Edouar Léon Théodore Mesens (1903-1971) ; John Cage (1912-1992) ; Henri Cliquet-Pleyel (1894-1963) ; Ricardo Viñes (1874-1943) ; Adrian Knight (1987-) ; Germaine Tailleferre (1892-1983). François Mardirossian. 139’02" – 2023 – Livret : français et anglais. Ad Vitam Records. AV 230615. 

Autour de Skip Sempé, un siècle de Renaissance anglaise visité par claviers et flûtes à bec

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Renaissance English Recorders. Henry VIII (1491-1547), John Dowland (1563-1626), Tobias Hume (1569-1645), William Byrd (c1539-1623), Alfonso Ferrabosco (1575-1628), Thomas Ravenscroft (1588-1635), Christopher Tye (c1500-1572), John Baldwin (c1560-1615), Henry Stonings (fl.1548-1600), Giles Farnaby (1560-1640), Robert Johnson (c1583-1633) & Anonymes. Résonances Consort. Julien Martin, Marine Sablonnière, Evolène Kiener, Pierre Boragno, Benoît Toïgo, flûtes à bec. Skip Sempé, Olivier Fortin, Emmanuel Frankenberg, clavecin, muselaar, épinette. 2021. Livret en anglais et français. TT 65’12. Paradizo PA0020

Hommage au Requiem de Brahms, au prisme d’un polyptyque baroque assemblé par Vox Luminis

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Ein deutsches Barockrequiem. Œuvres d’Andreas Scharmann (fl. 1663), Thomas Selle (1599-1663), Johann Hermann Schein (1586-1630), Christian Geist (1650-1711), Tobias Michael (1592-1657), Wolfgang Carl Briegel (1626-1712), Andreas Hammerschmidt (c1611-1675), Heinrich Schwemmer (1621-1696), Johann Philipp Förtsch (1652-17632). Vox Luminis, Lionel Meunier. Livret en anglais, français, allemand (paroles en allemand et traduction bilingue). Juin 2021 & juillet 2022. TT 78’46. Ricercar RIC 445

Le foisonnement éclectique des concertos de Kalevi Aho

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Kalevi Aho (°1949) : Concerto pour flûte à bec et orchestre de chambre ; Concerto pour saxophone ténor et petit orchestre ; Sonate concertante pour accordéon et cordes. Eero Saunamäki, flûte ; Esa Pietilä, saxophone ténor ; Janne Valkeajoki, accordéon ; Saimaa Sinfonietta, direction Erkki Lasonpalo. 2022. Notice en anglais, en finlandais, en allemand et en français. 71.33. SACD BIS-2646.

Gaudeamus festival : « Nous sommes ici pour l’art de demain »

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Découvrir un festival, c’est aussi fourrer son nez dans son environnement, l’endroit où il se love, où il prend ses aises : pour Gaudeamus, c’est Utrecht, quatrième ville des Pays-Bas avec près de 400.000 habitants, une des plus anciennes, avec ses quartiers de petites maisons en briques, en même temps qu’elle accueille pléthore d’étudiants -qui se chargent d’animer la ville et de déborder des pistes cyclables ; et renifler ces spécificités qui viennent de l’histoire, de la vie telle qu’elle s’est construite au fil du temps : pour le festival, c’est la volonté (« Un jour, je rendrai quelque chose à ce pays qui m'a sauvé. ») de Walter Maas, 36 ans, caché pendant la guerre, qui souhaite « faire [sa] modeste part pour […] la reconstruction culturelle des Pays-Bas » en ouvrant la Huize Gaudeamus au développement de jeunes musiciens, avec l’idée directrice de « faire progresser le développement musical en encourageant les talents authentiques ».

Trois quarts de siècle plus tard, de Bilthoven, en passant par Amsterdam avant de revenir à Utrecht, à côté de son lieu de naissance, les jeunes musiciens sont toujours au centre du travail de programmation du festival, qui privilégie la prise de risque au conservatisme, comme le confirme le compositeur Aart Strootman, lauréat du Prix Gaudeamus 2017 qui, dessinant l’état des lieux de la nouvelle musique néerlandaise -il rend au passage un hommage appuyé à Louis Andriessen-, rappelle que « les plus grands innovateurs dans le domaine de la musique sont les plus susceptibles d’être qualifiés de "à risque" » : ils sont souvent hors du cadre -commercial en particulier- mais c’est précisément là réside le « potentiel de croissance, d’aventure et de poésie ».

Chaque jour parmi les cinq que dure Gaudeamus, je suis confronté aux conséquences de cette prise de risque : ça ne réussit pas toujours -loin de là ; la programmation est d’ailleurs coutumière de critiques acerbes, même si elle peut s’enorgueillir de premières marquantes (les 100 métronomes du Poème symphonique de György Ligeti en 1963) et d’un rôle de défricheur de talents ultérieurement révélés (le concert d’ouverture de 1994 de l’Anglais Richard Ayres, à la renommée maintenant internationale, est qualifié dans la presse de « début désastreux » -il remporte pourtant le Gaudeamus Award cette année-là) : « Gaudeamus n'est pas là pour être applaudi, mais pour donner un espace aux jeunes compositeurs et artistes sonores qui explorent la terra incognita ».

Les neuf concertos pour cordes de Durante, rendus à leurs fins linéaments

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Francesco Durante (1684-1755) : Concerti per archi 1-9. Nicola Fiorenza (c1700-1764) : Sinfonia pour quatre violons et continuo en ut mineur. Nicola Porpora (1686-1768) : Concerto pour violoncelle, cordes et continuo en la mineur. Accademia dell’Annunciata. Riccardo Doni, direction, clavecin, orgue positif. Carlo Lazzaroni, Angelo Calvo, violon. Archimede De Martini, alto. Marcello Scandelli, Carlo Maria Paulesu, violoncelle. Paolo Bogno, violone. Elisa La Marca, théorbe, guitare. Octobre 2021 & Mai 2022. Livret en anglais, français, italien. TT 63’54 + 53’27. Arcana A540

Vibrant hommage au mythe d’Orphée, dans le paysage sonore de la réforme carolingienne

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Orpheus’ Echo. Un paysage sonore carolingien. Organa d’après le Musica Enchiriadis (IXe s.), le Tropaire de Winchester (c1000). Petrus Abalaerdus (1079-1142) : Planctus David. Kloster Einsiedeln (XIe s.) : Heilandsklage der Karwoche. Kloster St. Gallen (IXe s.) : Graduale der Karwoche. Anonymes. Etc.  Per-Sonat. Sabine Lutzenberger, chant et direction. Christine Mothes, Sarah Mariko Newman, chant. Hanna Marti, chant, harpe médiévale, chifonie. Marc Lewon, chant, cythara carolingienne, citole. Mai 2022. Livret en anglais, allemand ; paroles en latin et traduction en allemand. TT 71’57. Christophorus CHR 77469

Elias de Mendelssohn sous la direction magistrale de Wolfgang Sawallisch

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Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) : Elias, Op.70 MWV A 25. Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Margaret Price et Marianne Seibel, sopranos ; Cornelia Wulkopf, contralto ; Peter Schreier et Heiner Hopfner, ténors ; Kurt Moll et Waldemar Wild, basses. Solistes du Tölzer Knabenchor ; Chor des Städtischen Musikvereins Zu Düsseldorf E.V. Bayerisches Staatsorchester, Wolfgang Sawallisch.  1984. Livret en anglais et allemand. Texte chanté en anglais et allemand. 2 CD Bayerische Staatsoper Recordings. BSOREC0003.