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On purge bébé ! : le malicieux clin d’œil final de Philippe Boesmans

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Philippe Boesmans (1936-2022) : On purge bébé !, opéra en un acte. Jean-Sébastien Bou (Bastien Follavoine), Jodie Devos (Julie Follavoine), Denzil Delaere (Aristide Chouilloux), Sophie Pondjiclis (Clémence Chouilloux), Jérôme Varnier (Horace Truchet), Tibor Ockenfels (Bébé-Toto), Martin da Silva Magalhães (l’enfant Toto) ; Orchestre symphonique de la Monnaie, direction Bassem Akiki. 2022. Notice et synopsis en français et en anglais. 80’00’’. Un CD Fuga Libera FUG 818.

Offenbach et sa Vie parisienne originelle : une version délirante sur DVD

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Jacques Offenbach (1819-1880) : La Vie parisienne, opérette en cinq actes. Version originelle complète. Jodie Devos (Gabrielle), Rodolphe Briand (Gardefeu), Marc Mauillon (Bobinet), Franck Leguérinel (Le Baron de Gondremarck), Sandrine Buendia (La Baronne de Gondremarck), Aude Extrémo (Métella) ; Chœur de chambre de Namur ; Les Musiciens du Louvre, direction Romain Dumas. 2021. Notice et synopsis en anglais et en français. Sous-titres en français, en anglais, en allemand, en japonais et en coréen. 178’00’. Deux DVD Naxos 2.110753-54. Aussi disponible en Blu Ray. 

Au bonheur des voix Hamlet » d’Ambroise Thomas 

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A l’Opéra Royal de Wallonie-Liège, Hamlet d’Ambroise Thomas peut déployer toute sa richesse vocale et instrumentale grâce la mise en scène de Cyril Teste, originalement au service de l’œuvre.

A l’opéra, l’essentiel, c’est le chant des interprètes. Un chant qui dit, genre oblige, les passions qui habitent les personnages, les tourments qui sont les leurs, les tragédies qui les emportent inexorablement. La voix en est une première expression, fondamentale. La mise en scène, dans tous ses aspects
-scénographie, mise en place, jeu-, en est une amplification : elle donne à voir ce que l’on entend, elle met en exergue ce qui se joue dans ces relations humaines
-là, elle peut même révéler des sens sous-jacents aux apparences premières. Le problème, on le sait, est que certaines de ces mises en scène ont des ambitions ou prétentions excessives, s’interposant entre l’œuvre et un public qu’elles distraient alors de l’essentiel.

Ce qui ne veut pas dire qu’il faut une reconstitution « réaliste » des indications du livret : pyramide égyptienne pour Aïda ou Château Saint-Ange pour Tosca. La suggestion, un regard décalé, un anachronisme, un procédé technique peuvent également être fidélité aux intentions d’un compositeur dans la mesure où elles les exaltent.

C’est justement ce que réussit Cyril Teste dans celle qu’il a conçue pour le Hamlet d’Ambroise Thomas. Rien de réaliste dans cette approche (sinon quelques scènes de foule). Pas de château d’Elseneur dans un royaume de Danemark pourri. Non, Cyril Teste va même plus loin en nous indiquant encore et encore qu’il nous invite à une représentation et non pas dans un réel reconstitué. Une séquence filmée ouvre chaque acte : on y découvre ainsi un interprète achevant de se préparer et prenant le chemin du plateau accompagné de son habilleuse ; des techniciens interviennent régulièrement sur la scène pour y installer ou y déplacer des éléments de décor. Le plateau est très nu, sinon trois grands portiques et d’immenses tentures qui se déplacent sur des glissières pour devenir support d’images ou cacher l’entrée à venir de nouveaux personnages.

Les séquences filmées ? L’image a son rôle, nécessaire, dans le travail de Cyril Teste : régulièrement, il nous propose des gros plans des visages des protagonistes ou un contre-champ/hors-champ à ce que nous voyons : une façon bienvenue de les saisir à la fois dans le groupe des protagonistes (Hamlet face à sa mère et à Claudius, la représentation théâtrale provocante du Meurtre de Gonzague) et dans leurs émotions personnelles. 

En avant, la musique : « On purge bébé ! » de Philippe Boesmans

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A La Monnaie, ces jours-ci, un « opéra de boulevard » se révèle être une excellente façon de célébrer la mémoire, de saluer l’importance de son compositeur, Philippe Boesmans, qui nous a quittés en avril dernier (et qui n’a pas eu le temps de mettre lui-même la dernière barre de mesure à l’œuvre, conclue en belle fidélité, en toute affection et reconnaissance, par Benoît Mernier).

C’est Philippe Boesmans lui-même qui a voulu mettre en opéra « On purge bébé ! » de Georges Feydeau. Un peu à la manière de Giuseppe Verdi, concluant, quasi au même âge, toute une vie de tragédies par l’énorme farce de Falstaff : ainsi donc On purge bébé ! après La Passion de Gilles, Reigen, Wintermärchen, Julie, Yvonne, Princesse de Bourgogne. Le Feydeau est une toute petite pièce, un peu comme les griffonnages qu’ont laissés certains grands peintres sur un bout de papier, une œuvre « en marge ». Monsieur Follavoine entrevoit le couronnement de sa carrière de porcelainier : livrer des milliers et des milliers de pots de chambre à l’armée française… des pots de chambre incassables, prétend-il. Mais c’est sans compter avec un problème domestique « d’envergure » (du moins, c’est ainsi que sa femme le considère) : Bébé « n’est pas allé », bébé est constipé, il faut donc purger bébé ! Voilà qui suffit à déclencher la mécanique-Feydeau avec le surgissement du militaire responsable des achats, qui est, c’est un lieu commun du genre, « cocu, cocu, cocu », et de sa femme accompagnée de son « cousin », son amant en fait.

Les Bijoux perdus de Jodie Devos sont des perles enfilées avec un art consommé

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Bijoux perdus. Victor Massé (1822-1884) : Galathée : Air de la lyre. Giacomo Meyerbeer (1791-1864) : Le Pardon de Ploërmel : Air de Dinorah ; L’Etoile du nord : Prière/Barcarolle. Ambroise Thomas (1811-1896) : Le Songe d’une nuit d’été : Cavatine d’Elisabeth et Air d’Elisabeth ; Mignon : Récit et Polonaise de Philine. Fromental Halévy (1799-1862) : Jaguarita l’indienne : Air de Jaguarita. Adolphe Adam (1803-1856) : Le Bijou perdu : Air de Toinon. Daniel-François-Esprit Auber (1782-1871) : Manon Lescaut : Air de Manon ; La Part du diable : Air de Carlo. Jodie Devos, soprano. Flemish Radio Choir ; Brussels Philharmonic, direction Pierre Bleuse. 2022. Notice en français, en anglais et en allemand. Textes des airs chantés, avec traduction anglaise. 64.33. Alpha 877.

Zoroastre resplendit au Théâtre des Champs Elysées Jean-Philippe Rameau

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Au terme des cinq actes de Zoroaste, quatrième tragédie lyrique de Jean-Philippe Rameau, une vibrante ovation s’élève sous la coupole de Maurice Denis tandis que la reprise du choeur « Douce paix, régnez dans le monde » parachève trois heures de ravissement.

L’intrigue se présente de manière assez linéaire. Le triomphe du Bien est acquis par principe si bien que ce sont l’affrontement de puissances contraires, l’ingéniosité des méchants, les épreuves, la manière de les traverser qui vont susciter l’intérêt. Cette « Guerre des Etoiles » du 18e. Siècle s’inscrit dans la lignée des tragédies lyriques de Lully, quelques monstres, chevaux ailés et machineries en moins. Quelques ballets en plus, aussi, car Rameau aime autant la danse (si c’est possible) que son illustre devancier. Dans leur sillage, Mozart secondé par Schikaneder empruntera à Cadmus et Hermione autant qu’à Zoroastre pour son Singspiel La Flûte enchantée.

La métaphysique latente reflète les préoccupations contemporaines : l’influence des Encyclopédistes comme celle de la franc-maçonnerie importée en France par la Cour de Jacques II Stuart exilée à Saint Germain en Laye. Et cette version de concert privée des ballets, décors, costumes et scénographie indissociables de l’oeuvre -comme le montrent les expositions Molière à la BNF et Opéra Garnier- en souligne l’ossature.

La sélection d’Octobre 2022 par Crescendo Magazine 

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Ce mois d’octobre nous permet de saluer les concerts du CPE Festival. Du nom du  Crédit Populaire Européen, cette structure organise, en étroite collaboration avec l'asbl MGConcerts,  une série de 20 concerts par an au Musée des Instruments de Musique de Bruxelles (MIM).  L’affiche propose des artistes internationaux reconnus mais des musiciens belges et de jeunes talents passionnants. En octobre, on note des concerts du Mona Quartet dans Haydn et Debussy (dimanche 9 octobre à 12h) et un récital de la pianiste Elodie Vignon et de la contralto Sarah Laulan pour un voyage musical à travers le temps et les continents (25 octobre à 12). 

A Bruxelles, La Monnaie va régaler avec une nouvelle production de Rosenkavalier sous la direction d’Alain Altinoglu alors que Flagey se consacrera à Schubert avec un festival de 3 jours. 

Du côté des orchestres, le Belgian National Orchestra accueille Stanislav Kochanovsky à la baguette et l’exubérant Nemanja Radulovic au violon pour deux concerts à Bozar (7 et 9 octobre). Bozar sera également l'hôte d’un concert de prestige de la Philharmonie Tchèque de Prague sous la direction de Semyon Bychkov, avec Gautier Capuçon en soliste (21 octobre)   

Du côté de l’Orgue, Franck sera à la fête avec un concert à l'église des Dominicains de Bruxelles en compagnie des organistes Cindy Castillo et Bart Verheyen ainsi que de Joris Verdin à l’harmonium et de François Masset, soprano : le 15 octobre à 19h. Du côté de Liège et de la Salle philharmonique, Jean-Luc Thellin propose une journée de concerts dans le cadre du lancement de son intégrale discographique de l'œuvre pour orgue (23 octobre). 

De son côté, le festival Voix en Ville organise sa première édition en présentiel, un programme contrasté entre voix et littérature : Bruxelles du 6 au 9 octobre.  

A Gand, l’Opéra des Flandres se surpasse avec les représentations gantoises de Grandeur et Décadence de la ville de Mahagony de Kurt Weill, les reprises de Mozart Concert Arias dans la chorégraphie d’Anne Teresa De Keersmaeker et des Scènes de Faust de Schumann mises en images par Julian Rosefeldt et sous la direction de Philippe Herreweghe. 

Passons les frontières avec l’Ensemble Variances de Thierry Pécou qui sera à Paris pour un concert de lancement de son projet Le monde étincelant pour son label numérique Ohaya Records. Rendez-vous le 8 octobre au Conservatoire du XVIIe arrondissement de Paris. 

A Paris, le Théâtre des Champs Elysées nous régale de lyrique avec Iphigénie en Aulide de Christoph Willibald Gluck (7 octobre) mais surtout le  Zoroastre de Rameau (16 octobre) avec une équipe artistique en partie nationale : Jodie Devos, Reinoud Van Mechelen, Gwendoline Blondeel et  le Chœur de Chambre de Namur, sous la direction d’Alexis Kossenko. A Radio-France, l'Orchestre national accueille le géant du violon Frank Peter Zimmermann pour le concerto de Brahms avec rien moins que Philippe Jordan (6 octobre). L'ONF fera l'évènement tout au long du mois avec un concert de Cristian Măcelaru avec la soprano Fatma Saïd (13 octobre) et le retour de Riccardo Muti, l'un des chefs invités vénérés des Parisiens (20 0ctobre). 

N’oublions pas nos amis hollandais qui à Maastricht, pas très loin des frontières belges, pourront se régaler des concerts de l’International Classical Music Festival. Ces concert se dérouleront à la Sint Janskerk du 13 au 16 octobre. 

Joliment joli : « Lakmé » de Léo Delibes 

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A l’Opéra Royal de Wallonie-Liège, Lakmé de Léo Delibes offre à ses spectateurs un album de belles images colorées-coloriées et surtout des ravissements vocaux. Tout cela est, n’y voyez pas d’ironie, joliment joli. 

Dans le jardin aussi magnifique que solennel d’un temple hindou, ils se voient et cela suffit pour qu’ils s’aiment. Définitivement. Mais ils ne vivent pas dans le meilleur des mondes et tout ne pourra pas y aller pour le mieux. Elle, c’est Lakmé, la fille du redoutable brahmane Nilakantha ; lui, c’est Gérald, un officier de ces forces britanniques qui ont colonisé et occupent le pays. Leur amour est impossible, elle en mourra. 

Une tragédie, oui et non. Oui dans les faits et leur enchaînement fatal, non dans la musique et les airs qui l’expriment. Si beaux pour dire le rêve impossible.

Joliment jolie : telle est la mise en scène de Davide Garattini Raimondi, absolument couleur locale. Tout dit l’Inde des représentations coloniales : processions religieuses, pétales de fleurs, statues des dieux, bougies, sari, uniformes anglais (dont nous venons de contempler à satiété les déclinaisons contemporaines lors d’un enterrement récent), portrait de la Reine Victoria. Et surtout, elle nous vaut un remarquable travail sur les couleurs, celles des lumières de Paolo Vitale, celles des vêtements de Giada Masi. Le fruit, comme nous l’apprend la brochure de soirée, de tout un travail de recherche sur ces couleurs et leurs significations là-bas. Oui, un magnifique album d’images colorées-coloriées.

Le Stabat Mater de Pergolèse et La Passion de Haydn, revisités par Julien Chauvin

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Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Stabat Mater P.77 (version parisienne de 1769). Joseph Haydn (1732-1809) : Symphonie en fa mineur « La Passione » Hob. I:49. Jodie Devos, soprano. Adèle Charvet, mezzo-soprano. Maîtrise de Radio France. Julien Chauvin, Le Concert de la Loge. Avril 2021. Livret en français, anglais, allemand ; paroles en latin traduit en français et anglais. TT 53’13. Alpha 784

De l’opérette à l’opéra « Mignon » d’Ambroise Thomas  à Liège

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 A l’Opéra de Wallonie-Liège, Mignon d’Ambroise Thomas, dont nous avons assisté à la générale, confronte ses spectateurs à des atmosphères contrastées, d’abord légères comme celles d’une opérette, dramatiques ensuite comme dans un opéra. Si les voix sont tout aussi contrastées, elles sont très belles.

D’un point de vue historico-biographique, on retiendra de cette œuvre qu’elle a enfin offert reconnaissance, consécration et gloire tardives à son auteur -Ambroise Thomas avait cinquante ans quand il l’a composée et créée en 1866- et qu’elle est révélatrice des sinusoïdes des goûts lyriques : plus de 1000 représentations du vivant de son compositeur -un recor -, l’oubli ensuite. Elle n’est presque plus produite. Sa présence est bienvenue à l’Opéra de Wallonie-Liège. 

Mignon, c’est la relecture, en partie du moins, d’une œuvre de Goethe, les Années d’apprentissage de Wilhelm Meister. Ce jeune homme, ému par le triste sort réservé à « un danseur », Mignon, le rachète à son histrion harceleur. Parallèlement, il est séduit par Philine, une comédienne-diva plutôt capricieuse. On va découvrir que Mignon est en réalité une belle jeune fille qu’un terrible destin n’a pas épargnée.

La sélection des concerts de novembre 2021

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On commence ce parcours avec le dernier concert du festival Voce & Organo qui se déroulera à l'église Saint-Jacques de Liège, le 20 novembre 2021. Au programme Michael Praetorius et Jan Pieterszoon Sweelinck par l’Ensemble Polyharmonique sous la direction de Alexander Schneider avec, en soliste, l’organiste Arnaud van de Cauter. 

A Bruxelles, La Monnaie propose la reprise de la production iconique de Lulu d’Alban Berg avec dans la rôle-titre Barbara Hannigan sous la direction d’Alain Altinoglu. Le directeur musical de la maison lyrique bruxelloise sera également au pupitre de son orchestre pour un concert symphonique avec le Concerto à la mémoire d’un ange d’Alban Berg (soliste Renaud Capuçon) et la Symphonie n°1 de Gustav Mahler (28 novembre à Bozar). 

Le Belgian National Orchestra proposera deux belles affiches : le pianiste Jean-Yves Thibaudet et le chef d’orchestre Lionel Bringuier (5 et 6 novembre à Bozar) et un concert Mozart avec la Grande messe en ut placée sous la direction de Riccardo Minasi avec le Choeur de Chambre de Namur et une belle distribution avec, en tête d’affiche, la soprano Jodie Devos (13 novembre à Namur et 14 novembre à Bozar).   

Novembre, c’est également le mois du festival Ars Musica qui prend ses quartiers à Bruxelles. On note deux beaux événements : Une dyptique “Voix Humaine” avec des oeuvres de Lukas Ligeti et Françis Poulenc avec la soprano Clara Inglese au Théâtre des Martyr (15 septembre) et "Madrigali", liens entre le passé et le présent avec des œuvres de Gualtiero Dazzi et Claudio Monteverdi par l’Ensemble Variances de Thierry Pécou (16 novembre aux Halles de Schaerbeek).  

Guillaume Tourniaire, chef d’orchestre 

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Le chef d’orchestre Guillaume Tourniaire est le maître d'œuvre d' un formidable concert que l’Opéra royal de Liège propose en ligne. L’opéra romantique français est le titre de ce moment de musique qui nous permet de retrouver un beau panel de chanteurs belges (Jodie Devos, Lionel Lhote et Marc Laho). C’est à voir en ligne sur la plateforme streaming de l’Opéra royal de Liège. 

Ce concert liégeois a pour titre “Hamlet et le romantisme à la française”. Pouvez-vous nous définir ce “romantisme à la française”?

C’est une vaste et passionnante question, à laquelle il est malheureusement impossible de répondre en quelques lignes seulement. Tentons cependant d’esquisser quelques pistes d’orientation… Quelques décennies après la révolution française, les soubresauts et conséquences de celle-ci continuent de modifier en profondeur la culture, l’organisation et l’existence même des pays en Europe. Les notions de nation et d’identité liée à une langue, deviennent de vibrants enjeux sociétaux. Ainsi, l’opéra italien (et "en italien"), qui régnait en maître jusqu’à la fin du siècle des Lumières dans tous les théâtres du monde, commence à être remis en question. Tandis qu’à Paris, Rossini et Donizetti composent désormais en français, chaque pays cherche à célébrer sa culture en se rapprochant de ses propres racines.  Née en partie de ces préoccupations, la réforme wagnérienne de l’opéra va marquer à jamais (mais  aussi polariser) la créativité des écoles nationales. Si Mozart (grâce à Beaumarchais) avait déjà ouvert la route dès 1786 dans Le Nozze di Figaro, la politique devient désormais un sujet récurrent d’inspiration chez de nombreux compositeurs célébrés à la fois comme artistes et hommes d'État. Il suffira de songer à la place prise par Verdi dans le Risorgimento en Italie où à celle de Smetana dans l’exaltation du sentiment anti Habsbourg alors que la Bohème vivait sous le joug de l’Empire austro-hongrois…  ou encore à celle d’Auber et sa Muette de Portici dans les troubles qui précédèrent la Révolution belge de 1830.    

Exerçant alors un pouvoir d’attraction unique en Europe, Paris est à la croisée de tous ces courants artistiques. Succédant aux premières créations géniales et révolutionnaires de Berlioz, les œuvres de Auber, Meyerbeer et Halévy enrichissent les premières pages du répertoire romantique français en faisant une synthèse des beautés du chant italien, de la richesse de l’orchestration allemande, et des préoccupations dramatiques nouvelles. Puis, s’affranchissant peu à peu de ces influences, et soucieux de se démarquer des deux figures tutélaires que sont Verdi et Wagner, les compositeurs français découvrent des accents musicaux plus personnels, plus caractéristiques de subtilités de leur langue et de leur culture.  La déclamation lyrique, jusqu’alors plus hiératique ou formelle, devient plus naturelle, plus souple et la mélodie française prend son envol. Les inflexions des récits chantés vont pouvoir se parer de sublimes transparences poétiques, de chatoyances orchestrales. La légèreté ou la fragilité des sentiments exprimés, mais aussi l’opulence ou la sensualité des passions ravageuses, vont bientôt caractériser un univers sonore unique et reconnaissable entre tous… le romantisme à la française...

 Comment avez-vous conçu le programme de ce concert ?

Celui-ci s’inscrit dans une programmation de quelques concerts en streaming faisant écho à des productions qui n’ont malheureusement pas pu avoir lieu à Liège cette saison à cause de la pandémie. Ainsi, la Directrice musicale de l’Opéra Royal de Wallonie, Speranza Scappucci, m’a proposé de diriger quelques extraits de Hamlet avec les formidables solistes wallons Jodie Devos, Lionel Lhote et Marc Laho. Soucieux d’une part de ne pas trop divulgâcher (comme disent nos amis québécois) Hamlet que nous redonnerons dans une prochaine saison, et d’autre part, de conserver une trame théâtrale à ce concert, j’ai décidé de concentrer ce programme autour de trois chef-d’œuvres, Hamlet, Werther et Les Pêcheurs de Perles, trois piliers du répertoire romantique lyrique français, mêlant amour et folie. Puis, malgré l’absence de public, il m’a semblé qu’une pièce infiniment plus légère et réunissant nos trois solistes (le trio "Ah! Vous dirai-je maman!" extrait du Toréador d’Adolphe Adam), serait un charmant clin d’œil clôturant ce moment musical…         

Streamings de la semaine : Varsovie, Lille et Liège

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On commence ce parcours avec rien moins que Martha Argerich dans le Concerto pour piano n°1 de Chopin avec le Sinfonia Varsovia dirigé par Jacek Kaspszyk (concert filmé le 27 aout 2010 à Varsovie). Ce concert est mis en ligne sur la chaîne Youtube de la Deutsche Welle.

https://www.youtube.com/watch?v=uUTFVNAa2_E

A Lille, l'Orchestre national de Lille, sous la direction de Jean-Claude Casadesus accompagnait la formidable violoncelliste Anastasia Kobekina dans le Concerto n°1 de Chostakovitch. En complément de programme : la Symphonie n°5 de Beethoven.

Enfin, on rappelle l'excellent concert opéra français de l'Opéra royal de Liège sous la direction de Guillaume Tourniaire en compagnie d'un trio de chanteurs belges : Jodie Devos, Marc Laho et Lionel Lhote. C’est à voir en ligne sur le site de l‘Opéra royal de Wallonie et jusqu'au 23 mai.

Streamings de la semaine : Liège, Cannes,  Montpellier et Lille

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On débute par une escale à Liège avec un concert lyrique des forces de l’Opéra royal de Wallonie dans un programme de musique française : Ambroise Thomas, Jules Massenet, Georges Bizet et Adolphe Adam sous la direction du chef Guillaume Tourniaire. Ce concert a un écho particulier car en octobre 2020, Guillaume Tourniaire se produisait pour la première fois sur la scène belge, dirigeant Hamlet d’Ambroise Thomas dans la mise en scène de Cyril Teste. Cependant, la crise sanitaire avait contraint  à annuler cette production juste à l’issue de la générale…Hamlet d’Ambroise Thomas se taille la part du lion de ce concert qui met en relief le romantisme à la française avec Massenet, Bizet et Adam. Pour cet évènement en ligne, le chef français accompagne un trio de nos chanteurs d’exception :  Jodie Devos, Marc Laho et Lionel Lhote. C’est à voir en ligne sur le site de l‘Opéra royal de Wallonie dès ce 13 mai 

Le streaming nous permet d’apprécier en ligne de nombreuses phalanges qui irriguent les territoires à l’image de l’Orchestre de Cannes Provence Alpes Côtes d'Azur que l’on retrouve ici sous la baguette de son directeur musical Benjamin Lévy avec en soliste la violoniste Alexandra Soumm. Le programme est classique mais de qualité : Concerto pour violon de Jean Sibelius et Symphonie n°2 de Brahms. 

https://www.youtube.com/watch?v=zuesFy6no58&t=3132s

 

Musique française et Bizet avec la soprano Jodie Devos depuis Montpellier avec des extraits de la Jolie fille de Perth et des Pêcheurs de Perles. La cheffe Laurence Equilbey dirige les choeurs et l’orchestre de Montpellier Occitanie avec également Cyrille Dubois, Jérôme Boutillier Yoann Dubruque,  C’est à voir en ligne dès ce 13 mai : 

Retour à Lille avec nos amis du Chœur de Chambre de Namur aux côtés de l’Orchestre National de Lille sous la direction de notre compatriote David Reiland. Au programme : Thomas, Roi d’Egypte de Mozart.

Jodie Devos s’épanouit dans un éventail de mélodies anglaises

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And Love Said… Mélodies de Frank Bridge (1879-1941), Irene Poldowski (1879-1932), Ralph Vaughan Williams (1872-1958), Roger Quilter (1877-1953), Ivor Gurney (1890-1937), Benjamin Britten (1913-1976), Darius Milhaud (1892-1974), Patrick Leterme (°1981), William Walton (1902-1983), Germaine Tailleferre (1892-1983) et Freddie Mercury (1946-1991). Jodie Devos, soprano ; Nicolas Krüger, piano. 2020. Notice en français, en anglais et en allemand. Textes des poèmes en anglais avec traduction française. 68.58. Alpha 668.

Premier enregistrement mondial du Timbre d’argent de Saint-Saëns

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Camille Saint-Saëns (1835-1921) : Le Timbre d’argent, drame lyrique en quatre actes. Hélène Guilmette (Hélène), Jodie Devos (Rosa), Edgaras Montvidas (Conrad), Yu Shao (Bénédict), Tassis Christoyannis (Spiridion), Jean-Yves Ravoux (Patrick), Matthieu Chapuis (Un mendiant) ; Accentus, Les Siècles, direction François-Xavier Roth. 2017. Livret en anglais et en français. Texte complet de l’opéra, avec traduction anglaise. 147.29. Un livre-disque de 2 CD Bru Zane BZ 1041.

Galerie Dorée : le concert du tricentenaire

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Galerie Dorée. Le concert du tricentenaire. Extraits d’œuvres de Jean-Baptiste Lully, Joseph Haydn, Georg Friedrich Haendel, François Couperin, Félicien David, Marin Marais, Jean-Philippe Rameau, Wolfgang Amadeus Mozart, Jean-Baptiste Prin, Luigi Boccherini, Antonio Vivaldi et Marc-Antoine Charpentier. 2019. Jodie Devos, soprano ; Justin Taylor, clavecin ; Thomas Dunford, luth ; Atsushi Sakaï, violoncelle ; Tami Krausz, traverso ; Quatuor Cambini-Paris ; Le Concert de la loge, violon et direction Julien Chauvin. 77.00. DVD Bel Air BAC171.

Avec Jodie Devos, des Ah ! et des roulades 

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Lors de son dernier récital au Théâtre Royal de La Monnaie le vendredi 13 décembre, la soprano belge Jodie Devos s’est adressée au public d’entrée de jeu : « il va y avoir des Ah ! et des roulades ! ». Mais d’où vient que ces élans d’extrême virtuosité, allant des vocalises endiablées aux divins aigus en passant par des notes tantôt piquées tantôt filées, provoquent de tout temps dans les salles autant de manifestations spontanées d’un joyeux plaisir ? La magie ne serait-elle pas due à un phénomène purement kinesthésique ? Reprenons depuis le début. Qu’est-ce qu’un aigu ? Une note élevée (à l’extrême, si l’on parle de suraigus) dont l’émission dépend de la taille des cordes vocales, de leur capacité d’étirement et de toutes les autres fonctions du larynx et du corps impliquées dans leur vibration, qui est à l’origine du son. Qu’est-ce qui détermine la capacité d’un chanteur à émettre des (sur)aigus ? La nature vocale d’abord, le travail ensuite. Quel(s) effet(s) la production d’aigus procure(nt)-ils au chanteur ? Certains diront la plénitude, d’autres le plaisir, l’adrénaline, d’autres encore la folie, la joie, la bonne humeur, avant d’exprimer peut-être une certaine fatigue. C’est que c’est fragile, ces petites cordes-là. L’on pourrait dire que leur puissance est inversement proportionnelle à leur délicatesse. Un chanteur averti travaillera autant à étirer sa voix vers les extrémités de sa tessiture qu’à la détendre pour la reposer, l’entretenir, la choyer et prolonger ainsi sa longévité. Quel(s) effet(s) ces aigus procurent-ils au spectateur ? L’on observe régulièrement l’admiration, les applaudissements jaillissants, le besoin de clamer haut et fort l’enthousiasme, l’éblouissement, le ravissement, l’exaltation, toutes ces marques de reconnaissance qui nourrissent l’artiste et le relancent dans sa quête passionnée.

Hip-Hop, bonheur baroque avec les Indes Galantes à Paris

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« Les Indes Galantes » de Jean-Philippe Rameau, dirigé par Leonardo Garciá Alarcón, mis en scène par Clément Cogitore et chorégraphié par Bintou Dembélé

Enthousiasme unanime à Paris Bastille pour ovationner Les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau dans leur interprétation -Cappella Mediterranea de Leonardo García Alarcón, mise en scène -Clément Cogitore- et chorégraphie -Bintou Dembélé. Un bonheur baroque, un bonheur tout court.

C’est en effet ce que manifestement les deux mille cinq cents spectateurs de l’Opéra Bastille ont ressenti -et c’est ainsi chaque soir. Quatre heures de représentation qui filent, une mise en scène inventive, des trouvailles scénographiques judicieuses, des interprètes aussi talentueux qu’heureux d’être là, un émerveillement renouvelé. 

En pleine pomme !  Guillaume Tell à Orange

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Tout le monde connaît la légende du héros suisse Guillaume Tell condamné par le terrible Gessler à tirer un carreau d’arbalète en plein centre d’une pomme posée sur la tête de son fils unique. Ça passe ou ça casse ! C’était à peu près la même chose pour les Chorégies d’Orange avant cette unique représentation de l’opéra marathon de Rossini. Pas le droit à l’erreur… 

Programmation courageuse, défi scénique, technique, vocal et financier, ce Guillaume Tell est une œuvre hors-norme à tous les niveaux. Il n’en fallait pas moins pour marquer les 150 ans des Chorégies qui aiment décidément les odyssées musicales avec bientôt la 8e de Mahler. 

Choix audacieux que nous saluons d’entrée et nous espérons qu’il en appellera d’autres à l’image du Méphistophélès de Boito l’an passé.

Jodie Devos, colorature, Offenbach

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En marge de la sortie du CD Colorature, nous avons pu nous entretenir avec Jodie Devos, la soprano belge qui met le monde de la musique à ses pieds. 

Jodie Devos, avant de parler de votre actualité et du CD consacré à Offenbach, quels sont les trois événements marquants pour l’année 2018 ?

Cette année a été particulièrement riche mais je citerais tout d’abord l’enregistrement du CD Colorature qui est un grand souvenir. Cette session d’enregistrement fut intense et passionnante.

Ensuite je pense tout particulièrement au rôle de Susanna dans les Noces de Figaro mis en scène à Liège par Émilio Sagi et sous la direction de Christophe Rousset que j’apprécie tout particulièrement. Le rôle de Susanna ne présente pas les caractéristiques d’une voix colorature mais ce rôle me convient bien et je crois que j’aimerai le chanter tout au long de ma carrière. Enfin, je citerais mon rôle d’Arthur dans La Nonne Sanglante de Charles Gounod que j’ai eu l’occasion de chanter à l’Opéra Comique à Paris. C’était une résurrection pour cette œuvre qui n’avait plus été mise en scène en France depuis près d’un siècle. C’était très émouvant !

Jodie Devos fête Offenbach

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Jacques OFFENBACH (1819-1880) : Colorature. Extraits : Boule de Neige, Vert-Vert, Orphée aux Enfers, Un Mari à la Porte, Fantasio, Les Bavards, Mesdames de la Halle, Le Roi Carotte, Les Bergers, Fantasio, Les Contes D’Hoffmann, Robinson Crusoé, Boule de Neige, Boule de Neige,  Le Voyage dans la Lune. Jodie Devos, soprano, Adèle Charvet, mezzo-soprano.  Münchner Rundfunkorchester, Laurent Campellone, direction. 2018. 60’59’’, Livret de présentation en Français, en Anglais et en Allemand. 1 CD  ALPHA 437.

A La Monnaie, la Flûte déjantée de Castellucci questionne Mozart

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Les circonstances rocambolesques qui entourent la commande du fameux Requiem KV 626 ont permis à l’œuvre de passer aujourd’hui pour celle dans laquelle Mozart investit non seulement ses dernières ressources, mais aussi la part la plus intime de sa personnalité. Il est vrai que le commun des mortels préfère généralement ériger en testament une messe des morts plutôt qu’un Singspiel. Mais Mozart n’est pas le premier venu : c’est un génie pétri des idéaux des Lumières, à l’heure où la Révolution française prétend vouloir inaugurer une ère nouvelle. Son véritable manifeste, l’Aufklärung brille de mille feux, c’est La Flûte enchantée. C’est elle qui lui donne l’occasion d’exprimer ses aspirations les plus profondes ; elle, par conséquent, qu’il s’épuisera à achever à tout prix avant de s’atteler au Requiem -que son commanditaire attendait pourtant de pied ferme. On le sait: son dernier opéra le remuait tant que Mozart était incapable de se le jouer au piano.

C’est dire qu’on ne peut s’attaquer à La Flûte enchantée sans être particulièrement attentif à en préserver l’intégrité. Evénement musical de la rentrée, la Flûte revisitée par Romeo Castellucci fait salle comble. Et, comme tout événement d’envergure, elle divise.

Résurrection d'un opéra gothique ?

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Michael Spyres (Rodolphe), Marion Lebègue (la Nonne), Chœur Accentus © Pierre Grosbois

La Nonne sanglante de Charles Gounod
Un opéra gothique ? Courant littéraire né à la seconde moitié du XVIIIème siècle en Angleterre (Le Château d'Otrante, de Walpole, Les Mystères d'Udolphe, de Radcliffe), le roman gothique (ou frénétique) influença fortement le romantisme naissant, en littérature bien sûr (Mary Shelley, Hugo, Poe, Maturin), en peinture (Friedrich, Füssli) mais aussi en musique : Der Freischütz, de Weber (1821) ou Robert le Diable, de Meyerbeer (1831) en ressortent de manière indéniable.

Pour un ravissement de l'esprit

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Jodie Devos © Opéra Royal de Wallonie

Le Nozze di Figaro
Qu'attend-on d'une nouvelle production du chef-d'oeuvre mozartien ? De la vivacité, du théâtre, de la poésie et beaucoup d'émotion. C'est exactement ce que l'Opéra Royal de Wallonie vient d'offrir en ce beau jour de printemps, pour le plus grand bonheur des spectateurs.

La redécouverte du tout premier opéra de Saint-Saëns

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Le timbre d'argent

Jodie Devos (Rosa), Yu Shao (Benedict), le Chœur Accentus / © Pierre Grosbois (Opéra-Comique)

Le Timbre d'argent
Peintre fauché mais amoureux d'une danseuse, Conrad se fait procurer par le Diable un petit timbre d'argent : chaque fois qu'il le frappera, son souhait sera exaucé, mais une personne de son entourage mourra. Telle est la trame du livret de Barbier et Carré, que le jeune Saint-Saëns mettra en musique  en 1864, juste après son second échec au prix de Rome.

L'Opinion publique applaudit !

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Jodie Devos et Papuna Tchuradze © Lorraine Wauters - Opéra Royal de Wallonie

Orphée aux enfers
A l'ORW, le spectacle de fin d'année est toujours choisi avec soin. Ces derniers temps, Offenbach a la cote. Après La Grande-Duchesse de Gerolstein puis La Belle Hélène, voici Orphée aux enfers, toujours sous la direction musicale racée de Cyril Englebert, que nous avions aussi admiré dans la rare Manon Lescaut d'Auber.

Il était une fois...

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Récital d'airs et de duos de Massenet, Offenbach, Isouard et autres...
Aux côtés de la redécouverte d'opéras méconnus comme cette Olympie de Spontini au Théâtre des Champs-Elysées ce 3 juin (voir critique dans nos colonnes), ou l'impressionnante brochette prévue pour la saison prochaine (Le Timbre d'argent et Proserpine de Saint-Saëns, La Reine de Chypre d'Halévy), le Palazzetto Bru Zane présente aussi de petites soirées, à l'écoute d'un répertoire plus intime.

Formidable prise de rôle pour Jodie Devos !

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Laurent Kubla, Jodie Devos et Lionel Lhote ® Opéra Royal de Wallonie - Lorraine Wauters

Il Barbiere di Siviglia à l'ORW
A tout seigneur tout honneur : le Figaro de Lionel Lhote a dominé le spectacle. Quelle chance aussi de disposer d'un air d'entrée aussi brillant et connu que le Largo al factotum: réussi, le baryton met le public dans sa poche comme il le fit en 2004 lors de la finale du Concours Reine Elisabeth !

Les Agrémens et Jodie Devos : premier temps fort du festival de Namur

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Henri Joseph De Croes (1756-1842): Symphonie en mi bémol majeur (1782)
(Adagio, Allegro molto-Andantino-Menuetto allegro-Rondeau presto)
Franz Joseph Haydn (1732-1809):
- Symphonie n°53 en ré majeur « L'Impériale »
(Largo maestoso, Vivace-Andante-Menuetto-Finale : Presto)
- Concerto pour trompette et orchestre en mi bémol majeur
(Allegro-Andante-Allegro)
- Cantate « Miseri noi, miseria patria » pour soprano et orchestre
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791): Air de concert « Vorrei Spiegarvi Oh Dio Ari » pour soprano et orchestre
Les Agrémens, dir.: Guy Van Waas, Jodie Devos (soprano), Jean-François Madeuf (trompette)